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Préouverture Paris : début de semaine attendu en légère hausse

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Préouverture Paris : début de semaine attendu en légère hausse

(Boursier.com) — La tendance est attendue en hausse ce lundi matin en pré-ouverture à Paris, alors que les places financières tourneront encore au ralenti en raison de la fermeture de Wall Street aujourd'hui pour le 'Memorial Day' aux Etats-Unis. La Bourse de Londres sera fermée.
Début de semaine calme et dans le vert aussi en Asie, emmené par la Bourse de Tokyo qui grimpe de 1,6% sur le Nikkei, tandis que Seoul prend 1%, Taiwan (+0,5%) et Hong Kong (+0,2%). Shanghai est stable. Le Japon a annoncé qu'il allait lever l'état d'urgence ce lundi dans la capitale Tokyo et les zones où cette mesure d'exception était encore en vigueur pour faire face à l'épidémie de coronavirus, alors que le confinement avait été assoupli le 14 mai dans une grande partie du pays...

WALL STREET

Les marchés d'actions américains avaient terminé en légère hausse vendredi soir, malgré de nouveaux échanges tendus entre les Etats-Unis et la Chine au moment où Pékin entend imposer à Hong Kong sa loi de sécurité nationale restreignant les libertés et promeut la réunification avec Taïwan. Ce week-end, d'importantes manifestations ont de nouveau eu lieu à Hong Kong, hostiles aux intentions de Pékin. Il est à noter que Wall Street restera fermé ce lundi pour le 'Memorial Day' aux Etats-Unis, de même la bourse de Londres fera aussi relâche pour cause de Bank Holiday.
Ce week-end, les nouvelles concernant l'épidémie sanitaire ont été globalement positives en Europe, au Japon et aux Etats-Unis, mais sont restées encore inquiétantes, au Brésil et en Russie...
Après un début de séance dans le rouge, l'indice Dow Jones a fini quasi-stable (-0,04%) à 24.465 points, tandis que l'indice large S&P 500 a progressé de 0,24% à 2.955 pts et que le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a gagné 0,43% à 9.324 pts. Sur l'ensemble de la semaine écoulée, les trois indices pointent en hausse de respectivement 3,3%, 3,2% et 3,4%.
Les indices sectoriels S&P 500 de l'immobilier (+2,2%), des services de communication (+0,4%) et des technologies (+0,4%) ont soutenu la cote vendredi, tandis qu'à l'inverse, les valeurs énergétiques ont reculé de 0,67% sous l'effet de prises de profits sur le pétrole.

ECO ET DEVISES

La Chine chercherait à renégocier certains de ses engagements pris dans le cadre de l'accord commercial de Phase 1 avec les Etats-Unis, qui prévoit que le pays achète 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires dans les années à venir. L'administration Trump refuse toute renégociation et menace la Chine de sanctions et de nouveaux droits de douane si elle se soustrait à ses obligations.
Vendredi, les dernières nouvelles économiques en provenance de Chine ont donné le sentiment que la reprise économique sera plus lente que prévue, ce qui pourrait préfigurer le sort des autres économies mondiales après le déconfinement de leurs populations. Ainsi, pour la première fois depuis la création de ses statistiques en 1990, Pékin a annoncé renoncer cette année à fixer un objectif de croissance annuelle, en citant les incertitudes créées par la pandémie de Covid-19.

Le gouvernement a en outre annoncé son intention d'augmenter ses dépenses publiques alors que la crise sanitaire liée au coronavirus a entraîné un plongeon de 6,8% du PIB au 1er trimestre en rythme annuel. "Nous n'avons pas fixé d'objectif de croissance économique pour l'ensemble de l'année, principalement parce que la situation épidémique mondiale et la situation économique et commerciale sont très incertaines", a déclaré le Premier ministre Li Keqiang à l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois. Face à la crise, le déficit budgétaire devrait filer à au moins 3,6% du PIB en 2020, en hausse par rapport aux 2,8% de 2019.
Le Premier ministre a aussi annoncé un vaste plan d'investissement dans les infrastructures "d'avenir", notamment le déploiement des réseaux 5G et les véhicules électriques, d'un montant de 3.750 milliards de yuans (526 Mds$).

Face au retour des incertitudes sur la croissance chinoise, le pétrole a subi des prises de bénéfices, cédant en matinée jusqu'à 5%. Le baril de brut léger américain WTI pour livraison juillet a fini en baisse de près de 2% à 33,65$ sur le Nymex, alors que le baril de Brent de la mer du Nord d'échéance juillet pointe à 35,20$ ce lundi. L'or noir qui a signé cependant une 4e semaine de hausse consécutive, a repris encore 13% sur 5 séances, revenant au plus haut depuis plus de 2 mois.
De son côté, l'or pointe à 1.735$ l'once. Le métal jaune progresse encore d'environ 13% depuis le début de l'année, faisant office de velaur-refuge face à la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Les injections massives de liquidités de la part des banques centrales soutiennent aussi les actifs matériels tels que l'or et les autres métaux précieux. Sur les devises, l'euro est stable à 1,0890$.

VALEURS A SUIVRE

AXA : Le tribunal de commerce de Paris a ordonné vendredi à l'assureur Axa d'indemniser un restaurateur parisien à hauteur de deux mois de perte de son chiffre d'affaires du fait du confinement. Une satisfaction pour Stéphane Manigold, à la tête du groupe Eclore, et une première surveillée de près par les secteurs de l'assurance et de la restauration.
Stéphane Manigold, qui possède quatre restaurants à Paris, avait saisi la justice pour obtenir qu'Axa indemnise ses pertes d'exploitation... "C'est une victoire collective", a-t-il réagi. Il estimait que l'assureur se soustrayait à ses obligations contractuelles concernant son établissement Le Bistrot d'à côté Flaubert, situé dans le 17e arrondissement.
Les cafés et les restaurants ont dû fermer leurs portes le 14 mars dernier à minuit dans le cadre des mesures prises pour freiner la propagation du coronavirus. Axa va faire appel de la décision du tribunal de commerce de Paris, annonce l'assureur dans un communiqué publié vendredi.
Dans ce communiqué, Axa considère que la décision du tribunal de commerce ne règle pas la question des divergences sur l'interprétation de la clause de perte d'exploitation du contrat de l'assuré.
Ce désaccord "fera l'objet d'un débat sur le fond qui n'a pas pu avoir lieu devant le juge des référés", dit l'assureur.
Le tribunal de commerce de Paris a ordonné dans la journée à Axa d'indemniser le restaurateur à hauteur de deux mois de perte de son chiffre d'affaires du fait du confinement, une première surveillée de près par les secteurs de l'assurance et de la restauration, a-t-on appris auprès de son avocate...

Automobile : Le plan de soutien à la filière automobile française sera présenté par Emmanuel Macron lui-même mardi. Il donnera un coup de pouce supplémentaire pour l'achat d'une voiture neuve, qu'il s'agisse d'un modèle électrique mais aussi d'un modèle thermique récent, a annoncé la ministre des Transports Elisabeth Borne. Le plan de relance, qui s'accompagnera en contrepartie d'engagements sur l'investissement et l'emploi en France, devrait ainsi passer par des bonus revalorisés et une prime à la casse - ou prime à la conversion - élargie. "Ce que je porte pour ce plan de relance, c'est que ce soit l'occasion de faciliter l'achat de véhicules électriques par tous les Français et (...) l'occasion d'aider encore davantage les Francais, y compris les plus modestes, à changer de voiture pour passer à un véhicule plus propre", a dit la ministre sur France Inter.
Si le constat d'urgence pour un secteur qui emploie quelque 210.000 personnes dans la conception et la fabrication de voitures, selon le baromètre 2019 Rexecode-Les Echos, fait l'unanimité, les discussions sur le volet des contreparties ont été plus difficiles.
Renault, qui attend également la signature du ministre de l'Economie pour un prêt anti-crise garanti par l'Etat, doit ainsi conjuguer de telles promesses avec un plan d'économies drastiques qui pourrait passer par la fermeture de petits sites en France. Elisabeth Borne a estimé au passage que malgré ses difficultés, le groupe au losange disposait toujours d'une "avance par rapport à d'autres constructeurs" car il s'est lancé dans l'électrique il y a déjà presque 10 ans.

Poxel annonce avoir placé avec succès 2.358.483 Actions Nouvelles ordinaires d'une valeur nominale de 0,02 euro réservées à une catégorie d'investisseurs. Le produit brut de l'Offre réservée s'élève à 17.688.622,50 euros (19,4 millions de dollars).

Air France s'est engagé à abaisser de moitié ses émissions de CO2 en France d'ici 2024, notamment en réduisant le nombre de ses vols intérieurs où le TGV constitue une alternative, en contrepartie des aides publiques accordées à la compagnie aérienne pour faire face à la crise du coronavirus, a rapporté la ministre des Transports Elisabeth Borne. "En échange du prêt garanti par l'Etat, Air France a pris des engagements très forts de réduire de 50% les émissions de CO2 de ses vols domestiques d'ici 2024 avec notamment une réduction drastique sur les trajets où l'on a une alternative ferroviaire en moins de 2h30", a expliqué la ministre sur France Inter.
Le syndicat des pilotes d'Air France (Spaf), très minoritaire, a mis en garde dans le même temps la direction sur ses projets de restructuration de l'activité court-courrier.
Rappelons que le groupe Air France-KLM a obtenu une aide de 7 milliards d'euros de la part de la France pour faire face à la crise sanitaire qui a cloué ses avions au sol depuis le mois de mars.

Bouygues : Martin Bouygues, le PDG du groupe, plaide pour un report à la fin 2020 ou au début 2021 des enchères pour les fréquences de téléphonie mobile de 5e génération en France en raison des incertitudes provoquées par la crise sanitaire. "Les enchères, qui devaient avoir lieu ce printemps, ont été reportées à juillet ou septembre... Je pense qu'il faut être pragmatique : la situation du pays, qui se relève avec difficulté d'un terrible cauchemar sanitaire humain et économique, commande de repousser de quelques mois supplémentaires l'attribution des fréquences 5G", a-t-il déclaré dans une tribune publiée sur le site internet du groupe.
"J'appelle le gouvernement et le régulateur à tenir compte des éléments qui suivent pour prendre cette décision de bon sens", a-t-il ajouté, invoquant le fait que la 5G suscite actuellement un climat de méfiance et que cette technologie, dont les usages potentiels n'arrriveront pas avant plusieurs années, n'est "pas la priorité du pays" dans le contexte de crise actuel.

Carmat, concepteur et développeur du projet de coeur artificiel total le plus avancé au monde, visant à offrir une alternative thérapeutique aux malades souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale, annonce la première implantation de son coeur artificiel bioprothétique au Danemark.
La procédure d'implantation a été réalisée par l'équipe du Dr Peter Skov Olsen, chirurgien cardio-thoracique au Centre de Cardiologie du Rigshospitalet à Copenhague. Il s'agit du premier hôpital danois à implanter le coeur artificiel total CARMAT et le troisième centre médical international contribuant à l'étude PIVOT, avec l'Institut de médecine clinique et expérimentale (IKEM) à Prague, en République tchèque, et le Centre national de recherche en chirurgie cardiaque à Nur-Sultan, au Kazakhstan.

Abivax SA, société de biotechnologie au stade clinique qui mobilise le système immunitaire afin de développer de nouveaux traitements contre les maladies inflammatoires, le cancer et les maladies virales, annonce aujourd'hui que les autorités réglementaires allemandes, BfArM (Bundesinstitut für Arnzeimittel und Medizinprodukte), ont autorisé l'étude de Phase 2b/3 d'ABX464 chez les patients COVID-19.
L'essai randomisé, en double aveugle et contrôlé contre placebo évaluera le traitement précoce d'ABX464 (dès le diagnostic) chez 1 034 patients âgés ou à risque élevé atteints du COVID-19 (essai "miR-AGE"). L'objectif principal de cet essai est de valider le potentiel d'ABX464 à bloquer la réplication virale chez les patients ainsi que l'inflammation sévère qui mène au syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Abivax a récemment annoncé l'autorisation de l'ANSM et du comité d'éthique français pour cette étude COVID-19 pan-européenne.
Le financement non-dilutif de 36 millions d'euros (20,1 millions de subvention et 15,9 millions d'avance remboursable en cas de succès du projet) est assuré par Bpifrance, la banque publique d'investissement pour les entrepreneurs, pour l'essai de Phase 2b/3 d'ABX464 chez les patients atteints de COVID-19 ainsi que pour l'augmentation de la production et les coûts supplémentaires du programme clinique et du développement d'ABX464.

Akwel : En dépit d'une "analyse aussi approfondie que possible" de la situation de Novares, compte tenu des délais impartis par la procédure collective et après des échanges qualifiés de "nourris" avec les principaux acteurs du dossier (banques, clients, actionnaires), le groupe Akwel a informé l'étude d'administrateurs judiciaires FHB ne pas être en mesure à ce jour de lever les conditions suspensives liées à son offre. En outre, Akwel a mentionné l'impossibilité d'obtenir en seulement quatre semaines auprès des autorités compétentes en matière de contrôle des concentrations les autorisations nécessaires et préalables pour poursuivre le processus d'acquisition. Akwel reste cependant "dans la poursuite du dialogue avec l'ensemble des parties prenantes pour étudier cette opportunité de rapprochement à court ou moyen terme", conclut le groupe...

Vogo : Le consortium formé par la société de biotechnologie SKILLCELL, filiale du groupe ALCEN, le laboratoire du CNRS SYS2DIAG (CNRS/ALCEN) et la société VOGO, annonce le lancement des phases d'industrialisation et de commercialisation du test salivaire de détection du SARS-COV-2 appelé EasyCov. Une chaîne de développement, de production et de distribution efficace et fiable a déjà été mise en place pour préparer le déploiement rapide du test.
EasyCov est un test salivaire réalisable sur le terrain avec une lecture des résultats colorimétrique, le tout en moins d'une heure. Opéré par un professionnel de santé, il consiste à prélever moins d'1 mL de salive sous la langue du patient. Le prélèvement est déposé successivement dans deux tubes chauffés à 65o, grâce à un système nomade (développé et produit par la société TRONICO, filiale du groupe ALCEN). Une lecture colorimétrique permet ainsi de diagnostiquer la présence du virus chez les patients testés.
L'obtention du marquage CE pour EasyCov est prévue pour la première quinzaine de juin. Dans la foulée, le test sera produit en France par la société alsacienne FIRALIS, pour un objectif de mise sur le marché français à compter du mi-juin 2020. Le test sera proposé à un prix de vente catalogue en sortie d'usine de 20EUR HT. EasyCov pourra ensuite être intégré dans une offre plus globale qui sera proposée au client final et qui pourra inclure notamment la logistique et l'intervention de professionnels de santé.