Renault : Bruno Le Maire n'exclut pas que Renault ferme des sites ou supprime des emplois

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PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré lundi que l'Etat n'exigerait pas de Renault qu'il maintienne tous ses sites industriels ouverts et n'a pas exclu des suppressions de postes au sein du constructeur automobile, qui doit présenter cette semaine un plan de restructuration devant générer des économies de 2 milliards d'euros d'ici à fin 2022.

"Nous serons attentifs à chaque emploi [...] mais nous voulons laisser la possibilité à Renault d'adapter son outil de production", a affirmé Bruno Le Maire sur BFM TV, en ajoutant que le groupe devrait faire "attention à certains choix". Il a notamment estimé que "Flins ne devrait pas fermer, parce qu'il n'y a pas de raison pour nous [l'Etat actionnaire], quand on regarde attentivement, que Flins ferme", a-t-il précisé. Le site de Flins, situé en région parisienne, emploie 2.600 personnes.

"Je ne peux pas dire" qu'il n'y aura pas de suppressions d'emplois chez Renault, a toutefois souligné le ministre. "Ce ne serait pas responsable de le dire", a-t-il martelé.

Parmi les choix auxquels l'Etat est favorable pour Renault se trouve le rapatriemement de la production de véhicules électriques en France, a indiqué le ministre. Renault pourrait ainsi "prendre des engagements chiffrés sur la production de véhicules électriques, qui sont créateurs de valeur et donc d'emplois", a-t-il martelé.

Bruno Le Maire estime par ailleurs que Renault devrait être actionnaire de l'alliance franco-allemande pour les batteries électriques dont font déjà partie Groupe PSA, Total et Saft. "Il y a un engagement que doit prendre Renault, par exemple, c'est d'être actionnaire de l'alliance pour les batteries électriques", a déclaré le ministre.

Ce sujet fait partie des discussions en cours avec le groupe, qui n'a "toujours pas signé" le prêt de 5 milliards d'euros garanti par l'Etat dont Renault doit bénéficier, selon Bruno Le Maire, qui a ajouté qu'un renforcement de la participation de l'Etat dans Renault n'était "pas à l'ordre du jour".

-Valérie Venck, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 48 11; vvenck@agefi.fr ed: ECH

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