https://cdn-static.boursier.com/illustrations/photos/800/chine-etats-unis-conflit-commercial.jpg
Crédit photo © Reuters

Asie : début de semaine dans le vert

by

Asie : début de semaine dans le vert

(Boursier.com) — Début de semaine calme et dans le vert en Asie, emmené par la Bourse de Tokyo qui grimpe de 1,6% sur le Nikkei, tandis que Seoul prend 1%, Taiwan (+0,5%) et Hong Kong (+0,2%). Shanghai est stable, alors que Singapour et Bombay sont fermés ce lundi. Le Japon a annoncé qu'il allait lever ce lundi l'état d'urgence dans la capitale Tokyo et les zones où cette mesure d'exception était encore en vigueur pour faire face à l'épidémie de coronavirus, alors que le confinement avait été assoupli le 14 mai dans une grande partie du pays...

Rappelons que les marchés d'actions américains avaient terminé en légère hausse vendredi soir, malgré de nouveaux échanges tendus entre les Etats-Unis et la Chine au moment où Pékin entend imposer à Hong Kong sa loi de sécurité nationale restreignant les libertés et promeut la réunification avec Taïwan. Ce week-end, d'importantes manifestations ont de nouveau eu lieu à Hong Kong, hostiles aux intentions de Pékin. Il est à noter que Wall Street restera fermé ce lundi pour le 'Memorial Day' aux Etats-Unis, de même la bourse de Londres fera aussi relâche pour cause de Bank Holiday.
Ce week-end, les nouvelles concernant l'épidémie sanitaire ont été globalement positives en Europe, au Japon et aux Etats-Unis, mais sont restées encore inquiétantes, au Brésil et en Russie...

Après un début de séance dans le rouge, l'indice Dow Jones a fini quasi-stable (-0,04%) à 24.465 points, tandis que l'indice large S&P 500 a progressé de 0,24% à 2.955 pts et que le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a gagné 0,43% à 9.324 pts. Sur l'ensemble de la semaine écoulée, les trois indices pointent en hausse de respectivement 3,3%, 3,2% et 3,4%.
Les indices sectoriels S&P 500 de l'immobilier (+2,2%), des services de communication (+0,4%) et des technologies (+0,4%) ont soutenu la cote vendredi, tandis qu'à l'inverse, les valeurs énergétiques ont reculé de 0,67% sous l'effet de prises de profits sur le pétrole.

Selon le 'Wall Street Journal', des sénateurs américains préparent une loi bipartisane qui sanctionnerait les responsables et les entités chinoises impliqués dans la mise en place de ces mesures à Hong Kong. Le texte prévoit aussi de pénaliser les banques qui feraient des affaires avec ces entités et personnes.
La semaine dernière, le Sénat américain a par ailleurs voté une loi qui restreindrait l'accès des entreprises chinoises aux marchés financiers américains. Le texte devrait être approuvé par la chambre des représentants.

Interrogations sur la reprise

De son côté, la Chine chercherait à renégocier certains de ses engagements pris dans le cadre de l'accord commercial de Phase 1, qui prévoit que le pays achète 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires dans les années à venir. L'administration Trump refuse toute renégociation et menace la Chine de sanctions et de nouveaux droits de douane si elle se soustrait à ses obligations.
Vendredi, les dernières nouvelles économiques en provenance de Chine ont donné le sentiment que la reprise économique sera plus lente que prévue, ce qui pourrait préfigurer le sort des autres économies mondiales après le déconfinement de leurs populations. Ainsi, pour la première fois depuis la création de ses statistiques en 1990, Pékin a annoncé renoncer cette année à fixer un objectif de croissance annuelle, en citant les incertitudes créées par la pandémie de Covid-19.

Le gouvernement a en outre annoncé son intention d'augmenter ses dépenses publiques alors que la crise sanitaire liée au coronavirus a entraîné un plongeon de 6,8% du PIB au 1er trimestre en rythme annuel. "Nous n'avons pas fixé d'objectif de croissance économique pour l'ensemble de l'année, principalement parce que la situation épidémique mondiale et la situation économique et commerciale sont très incertaines", a déclaré le Premier ministre Li Keqiang à l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois. Face à la crise, le déficit budgétaire devrait filer à au moins 3,6% du PIB en 2020, en hausse par rapport aux 2,8% de 2019.
Le Premier ministre a aussi annoncé un vaste plan d'investissement dans les infrastructures "d'avenir", notamment le déploiement des réseaux 5G et les véhicules électriques, d'un montant de 3.750 milliards de yuans (526 Mds$).

Pause sur le pétrole

Face au retour des incertitudes sur la croissance chinoise, le pétrole a subi des prises de bénéfices, cédant en matinée jusqu'à 5%. Le baril de brut léger américain WTI pour livraison juillet a fini en baisse de près de 2% à 33,65$ sur le Nymex, alors que le baril de Brent de la mer du Nord d'échéance juillet pointe à 35,20$ ce lundi. L'or noir qui a signé cependant une 4e semaine de hausse consécutive, a repris encore 13% sur 5 séances, revenant au plus haut depuis plus de 2 mois.

De son côté, l'or pointe à 1.735$ l'once. Le métal jaune progresse encore d'environ 13% depuis le début de l'année, faisant office de velaur-refuge face à la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Les injections massives de liquidités de la part des banques centrales soutiennent aussi les actifs matériels tels que l'or et les autres métaux précieux. Sur les devises, l'euro est stable à 1,0890$.