Coronavirus : un Français sur quatre refuserait de se faire vacciner

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Un vaccin oui mais pas pour tous. / ILLUSTRATION MAXPPPILLUSTRATION MAXPPP / JEAN-LUC FLEMAL

Si le remède contre la Covid-19 est attendu avec impatience chez certains, d’autres sont plus réticents. Et parmi eux se trouveraient les personnes les plus vulnérables face au virus.

La course au vaccin est lancée depuis le début de la pandémie de coronavirus et beaucoup, à l'image de la ministre des Sports en France Roxana Maracineanu, espère un résultat rapide. Mais sera-t-il malgré tout accepté par le plus grand nombre ? Pas si sûr si l'on en croit une étude relayée par nos confrères des Echos.

Cela pourrait devenir "un problème majeur"

D'après un article, publié dans la revue The Lancet, 1 Français sur 4 refuserait en effet de se faire vacciner. "Cette méfiance risque de devenir un problème lorsque le vaccin sera disponible", expliquent dans la revue les scientifiques français appartenant au projet Coconel (Coronavirus & confinement), lancé par un consortium d’unités de recherche, dont l’École des hautes études en santé publique (EHESP).

Cette statistique est le fruit d'une enquête en ligne portant sur un échantillon représentatif de la population française fin mars, au début du confinement. "Nous avons constaté que 26 % des répondants déclaraient que si un vaccin contre le Sras-CoV-2 devenait disponible, ils ne l'utiliseraient pas", assurent les chercheurs.

Les faibles revenus et les personnes âgées

Selon l'étude, ajoute de son côté Le Point, ce rejet est plus marqué chez les sondés à faible revenu (37 %), les personnes âgées de plus de 75 ans (22 %) et chez les jeunes femmes de 18 à 35 ans (36 %). Or, les premiers sont "plus exposés aux maladies infectieuses" selon l'étude, les deuxièmes sont des personnes à risque et les dernières "jouent un rôle crucial dans la vaccination des enfants".

Ces résultats "ne sont pas totalement surprenants", estiment les scientifiques. "Les chercheurs ont souvent établi une connexion entre les croyances politiques et l'attitude face au vaccin, pointent-ils. Ce qui met en lumière une problématique cruciale en termes d'intervention publique : comment faire comprendre au public que les recommandations reflètent des connaissances scientifiques et non des intérêts politiques ?"

Rappelons que lors de l'épidémie de H1N1, en 2009, en France, seulement 8 % de la population s'était alors fait vacciner.