Vol de narcotiques: une infirmière auxiliaire radiée pour neuf mois
by Justine MercierUne infirmière auxiliaire ayant travaillé à l’Hôpital de Hull et à la résidence Le Monastère du secteur Aylmer est radiée temporairement de son ordre professionnel pour avoir dérobé des narcotiques sur ses lieux de travail.
Dans une décision rendue à la fin avril, le conseil de discipline de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) impose neuf mois de radiation temporaire à Marie-Christine Brière pour avoir contrevenu à son code de déontologie en s’appropriant des narcotiques appartenant à ses employeurs, entre 2017 et 2019.
Dans le cas de l’Hôpital de Hull, la plainte reprochait à Mme Brière d’avoir pris sans autorisation, en 2017, des comprimés d’Oxycodone et de Dilaudid «en tentant de camoufler ses appropriations par divers subterfuges, notamment en inscrivant de fausses informations aux formulaires d’enregistrement des narcotiques ainsi qu’aux formulaires d’administration des patients».
La plainte lui reprochait aussi d’avoir dérobé des narcotiques, au printemps 2019, à la résidence Le Monastère d’Aylmer, propriété du groupe Chartwell.
La décision du conseil de discipline de l’OIIAQ indique qu’à diverses occasions, Mme Brière a pris des comprimés de narcotiques sans les administrer à des patients par la suite. Il est aussi précisé qu’elle a été «responsable de la contamination» de certains comprimés.
À la résidence Le Monastère, elle s’est approprié des comprimés «à même le pilulier» de résidents. Elle a aussi pris de la poudre d’un narcotique en laissant les capsules dans les piluliers.
Mme Brière a été suspendue par Chartwell le 25 avril 2019, avant d’être congédiée quelques semaines plus tard.
La décision précise qu’elle «ne consomme plus de narcotiques depuis le 25 avril 2019», qu’elle a admis les faits au syndic de son ordre professionnel «à la première occasion» et qu’elle a pris des mesures pour qu’aucun narcotique ne lui soit prescrit. Elle assure aussi «ne pas avoir consommé de narcotiques au travail» et indique que ses problèmes ont commencé après avoir eu une prescription à la suite d’une blessure. Depuis juin 2019, elle est secrétaire médicale.
La décision précise que Mme Brière ne veut pas «reprendre l’exercice de la profession pour le moment», mais qu’elle a «l’intention de se réinscrire à l’Ordre».
Le conseil a déterminé que la recommandation conjointe des deux parties – une radiation temporaire de neuf mois – «s’inscrit dans la gamme des sanctions applicables» dans ce dossier.