28 terrains de football déjà brûlés dans Portneuf
by Arnaud Koenig-SoutièreL’équivalent de 28 terrains de football de forêt est la proie des flammes dans la zec Rivière-Blanche, dans la MRC de Portneuf, où quelque 250 personnes ont été évacuées par mesure préventive, samedi.
Le brasier, dont l’origine serait « humaine », s’est déclaré durant la journée de samedi dans la municipalité de Rivière-à-Pierre, rapporte la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).
Les flammes étaient considérées « contenues » en fin de journée. « Quand on contient un feu, ça veut dire qu’on arrête sa progression, au moins temporairement », explique la porte-parole de la SOPFEU, Isabelle Gariépy.
Dimnche matin, 13 personnes ont été déployées pour continuer de lutter contre les flammes. Il s’agit essentiellement de pompiers forestiers, épaulés du « support aérien », précise Mme Gariépy.
Au total, 15 hectares de forêt sont la proie de l’incendie, soit l’équivalent d’environ 28 terrains de football canadien.
Les résidents habitant dans un rayon de 10 kilomètres du foyer ont été évacués par mesure préventive samedi, indique le porte-parole de la Sûreté du Québec, Claude Denis. Ces quelque 250 personnes ont pu réintégrer leur logement en soirée.
Risque « extrême »
Cet incendie s’est ajouté à un autre encore plus virulent qui sévissait, samedi, à Saint-Étienne-des-Grès, en Mauricie, où 40 hectares de forêt sont assaillis. Celui-ci est considéré « maîtrisé », c’est-à-dire que « le périmètre du feu est maîtrisé et qu’il ne progresse plus nulle part », traduit Isabelle Gariépy.
Au total, la SOPFEU dénombrait 19 foyers d’incendie actifs au Québec dimanche en fin de journée. Une interdiction de feu à ciel ouvert est d’ailleurs en vigueur pour pratiquement tout le Québec, à l’exception de secteurs nordiques comme le Nord-du-Québec ou la Basse-Côte-Nord.
Encourageant
La saison chaude actuelle a vu deux fois plus d’incendies de forêt se déclencher en comparaison à la moyenne des dix dernières années, à pareille date. La superficie de territoire affectée est toutefois environ six fois moindre.
« C’est encourageant parce que tous nos incendies sont soit contenus, soit maîtrisés, soit éteints. Ce sont des incendies qu’on a été capable de travailler », résume Mme Gariépy, rappelant que le risque d’incendie reste néanmoins « extrême et élevé ».