Burkina : treize «djihadistes» tués lors d'un accrochage dans le nord
by lefigaro.frTreize «djihadistes» ont été tués samedi lors d'un «accrochage» avec l'armée dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, ont affirmé à l'AFP dimanche des sources sécuritaires burkinabè. «Un accrochage entre des groupes armés terroristes et des unités militaires du Soum en mission de reconnaissance a eu lieu samedi dans la zone de Gasseliki (province du Soum). Treize djihadistes ont été tués par les unités qui ont réagi promptement au contact ennemi», a déclaré une source sécuritaire. «Aucune perte n'a été enregistré côté ami», a affirmé une autre source sécuritaire, précisant que «plusieurs engins roulants et de l'armement de guerre ont été saisis par les forces armées qui ont mis en déroute les assaillants».
Une opération de ratissage a été lancée avec un renfort du groupement antiterroriste, selon la même source.
Cette semaine, les forces de l'ordre burkinabè ont perdu des hommes dans plusieurs attaques. Vendredi, trois personnes dont un soldat burkinabè ont été tuées au cours d'une attaque contre une patrouille militaire dans l'est du Burkina Faso. Deux djihadistes présumés ont également été abattus lors de cette attaque, selon des sources sécuritaires.
Mercredi, deux gendarmes burkinabè ont été tués et 47 «terroristes» abattus au cours d'une opération antidjihadiste menée à Waribéré, à une quarantaine de kilomètres de Barani, dans le nord-ouest du Burkina Faso, selon l'état-major des armées.
Enfin lundi, sept personnes dont deux soldats burkinabè sont morts lors d'une attaque contre un détachement militaire dans le nord du pays, revendiquée par le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al Qaïda.
Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait près de 900 morts depuis 2015, et contraint 840.000 personnes à fuir leurs foyers. Ces violences touchent le centre du Sahel, et se sont soldées par 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'Onu.