Laliberté souhaite racheter le Cirque du Soleil

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Cofondateur du Cirque du Soleil en 1984, Guy Laliberté, ainsi qu’un groupe d’investisseurs sont intéressés à faire l’acquisition de l’entreprise, a appris TVA Nouvelles, dimanche. 

Dans une lettre publique publiée il y a plus d’une semaine, M. Laliberté avait indiqué avoir vécu une «onde de choc pleine d'émotions» en raison de l’arrêt des activités du Cirque du Soleil.  

Guy Laliberté a été actionnaire majoritaire de l’entreprise fondée en 1984 jusqu’en 2015. L’homme d’affaires détenait toujours 10% d’actions jusqu’en février. 

Dans sa missive, le Québécois avait soutenu que les prochaines semaines risquaient «d'être cruciales pour l'avenir du Cirque».  

Rappelons que tous les spectacles de l’entreprise sont à l’arrêt forcé en raison de la COVID-19. 

Sans revenus, l’institution montréalaise éprouve de sérieux problèmes financiers en raison d’une énorme dette estimée à un milliard de dollars. En mars dernier, elle a procédé au licenciement de 95 % de son personnel, soit 2600 employés, et est menacée de faire faillite. 

Vendredi le ministre de l’Économie du Québec Pierre Fitzgibbon avait laissé entendre que gouvernement pourrait venir en aide au Cirque du Soleil ou à ses acquéreurs. 

«Pour l'instant, il n'y a rien qui n'a été annoncé parce qu'il n'y a rien qui a été formalisé, mais clairement, comme dans tous les cas des sociétés comme le cirque, au Québec, qui sont des icônes pour la province, nous allons les aider au besoin», avait-il mentionné lors d’une commission parlementaire virtuelle.

Le ministre avait aussi estimé que le Cirque du Soleil est «une organisation qui est centrale à toute la grappe de créativité média, créativité de spectacle». 

La même journée, le premier ministre François Legault a laissé entendre que le Cirque du Soleil changerait bientôt de propriétaire et qu’il serait québécois.  

Plus tôt cette semaine, TVA Nouvelles révélait que le ministère de l’Économie est disposé à prêter 200 millions US$ pour sauver le Cirque. Le gouvernement pourrait toutefois imposer certaines conditions, comme le maintien du siège social et de la propriété intellectuelle au Québec.  

Le Cirque est actuellement détenu en majorité par des intérêts étrangers. Le fonds américain milliardaire TPG (60%), la firme chinoise Fosun (20%) et la Caisse de dépôt (20%). 

Le conglomérat Québecor a déjà manifesté, au début du mois, son intérêt pour assurer la pérennité du fleuron québécois.