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Beaucoup de commerçants de la Petite-Italie qui ont pignon sur le boulevard Saint-Laurent s'opposent à la piétonnisation de l'artère.Photo: Michael Monnier Archives Le Devoir

Piétonnisation dans la Petite-Italie: la Ville accepte de revoir son projet

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Devant le mécontentement des commerçants de la Petite-Italie, l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie a mis de côté son projet de piétonnisation du boulevard Saint-Laurent. La Ville souhaite maintenant s’entendre avec la Société de développement commercial (SDC) locale pour trouver une solution de remplacement.

La semaine dernière, l’arrondissement avait annoncé la création d’aménagements de type « transit mall » sur trois artères de son territoire, dont un tronçon du boulevard Saint-Laurent, entre les rues Saint-Zotique et Jean-Talon. Selon ce concept, il était prévu que seuls les piétons, les cyclistes et les autobus puissent circuler sur l’artère. Les commerçants et les restaurateurs auraient aussi eu le droit d’occuper davantage d’espace sur le domaine public.

Le projet a soulevé l’ire des commerçants. Dans une lettre envoyée à ses membres jeudi dernier, la SDC Petite-Italie – Marché Jean-Talon a soutenu s’être fait imposer la décision de l’arrondissement et a déploré n’avoir pu consulter ses membres à ce sujet. Elle a finalement sondé ses membres, et ceux-ci, dans une proportion de 61 %, ont préféré garder le statu quo, soit maintenir la circulation automobile sur le boulevard Saint-Laurent et détourner la piste cyclable prévue sur l’artère vers celle de la rue Saint-Dominique.

Questionné lundi lors de l’assemblée du conseil municipal, le maire de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau, a annoncé que la Ville renonçait à son projet initial et qu’elle allait poursuivre les négociations à ce sujet avec la SDC. « Nous sommes toujours en discussions, mais je tiens d’ores et déjà à vous dire qu’étant donné la consultation qui a été faite récemment par la SDC, nous allons respecter la volonté des commerçants et nous allons continuer le travail pour trouver une autre solution qui fera l'affaire des commerçants et des citoyens », a-t-il expliqué.

L’opposition à l’hôtel de ville ne comprend pas que la SDC n’ait pas été traitée avec plus d’égards par l’administration Plante.

« Les SDC devraient être au premier plan de ce genre de mesure, et même en être les instigatrices. C’est malheureux dans le contexte actuel, car les SDC devraient plutôt être en appui aux commerces qui doivent se préparer à une réouverture et mettre en œuvre les mesures de distanciation et le port du masque », a dit le conseiller d’Ensemble Montréal, Francesco Miele. « On verra jusqu’à quel point ils vont respecter les marchands cette fois. »

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