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Bien qu’ils représentent à eux deux 40 % des près de 100 000 morts liés au coronavirus aux États-Unis, les États de New York et du New Jersey ont décidé de permettre à nouveau l’accès à leurs plages. Photo: Bryan R. Smith Agence France-Presse

Prudent début de déconfinement pour New York

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Signe d’un déconfinement prudent, les New-Yorkais ont pu redécouvrir la plage dimanche, en saluant une météo mitigée qui leur a permis d’éviter les foules tout en profitant d’un grand bol d’air, « formidable pour la santé mentale ».

Pour ce week-end prolongé du Memorial Day, qui marque l’ouverture de la saison estivale américaine, les plages ont rouvert dans l’État de New York et du New Jersey, États voisins qui ont été les plus touchés par l’épidémie : à eux deux, ils ont recensé 40 % des près de 100 000 morts aux États-Unis.

« C’est juste super d’entendre le bruit des vagues. C’est une belle forme de méditation de pouvoir regarder l’océan, d’aller dans l’eau », dit Brittany Neiss, 25 ans, marchant pieds nus avec son ami sur la plage de Jones Beach, à Long Island.

Les autorités ont fait « le bon choix » en rouvrant cette plage et beaucoup d’autres, dit-elle. « On a besoin de se sentir… humains, au lieu d’être coincés chez nous. »

L’Amérique latine, nouveau foyer

Si les États-Unis restent le pays le plus touché, avec au moins 1 641 585 cas confirmés et 97 686 morts jusqu’à maintenant, l’épicentre de la pandémie est désormais l’Amérique latine, selon l’OMS. Et tout particulièrement le Brésil : le virus y a contaminé au moins 363 211 personnes et en a tué plus de 22 666.

Donald Trump a d’ailleurs interdit dimanche l’entrée aux États-Unis aux voyageurs en provenance de ce pays.

Les non-Américains s’étant rendus au Brésil durant les 14 jours précédant leur demande d’entrée aux États-Unis n’y seront pas acceptés, indique un communiqué de Kayleigh McEnany, la porte-parole de la présidence américaine. Le commerce n’est pas concerné par ces mesures.

Le président brésilien, Jair Bolsonaro, est un allié politique de M. Trump, et sa façon impétueuse et agressive de s’exprimer l’a fait surnommer le « Trump tropical ».

Comme le président américain, M. Bolsonaro a minimisé la pandémie de coronavirus, comparant la maladie à une « petite grippe » et soutenant que les mesures de confinement nuisaient inutilement à la plus grande économie d’Amérique latine.

Au bord de la guerre froide

La Chine a accusé dimanche le président américain, Donald Trump, de l’entraîner dans une nouvelle « guerre froide » dans le contexte de la pandémie de coronavirus.

Déjà à couteaux tirés depuis deux ans en raison de leur guerre commerciale, les deux pays sont « au bord d’une nouvelle guerre froide », a averti dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.

« Outre la dévastation causée par le nouveau coronavirus, un virus politique se propage aux États-Unis », a regretté le chef de la diplomatie chinoise. Et « ce virus politique saisit toutes les occasions pour attaquer et diffamer la Chine ».

Les premiers malades de la COVID-19 ont été signalés en décembre en Chine. Le coronavirus s’est depuis répandu sur la planète, contaminant au moins 5,4 millions de personnes et en tuant plus de 344 760.

Boris Johnson dans la controverse

Londres —Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a décidé dimanche de maintenir à son poste son conseiller spécial Dominic Cummings, accusé d’avoir violé les règles du confinement imposé pour lutter contre le nouveau coronavirus. Malgré la déferlante d’indignation et d’appels, y compris dans les rangs de sa majorité conservatrice, pour exiger le départ du conseiller controversé, le chef du gouvernement a estimé que celui-ci avait agi de « façon responsable, légale, et avec honnêteté ». M. Cummings est au coeur d’une tempête politique depuis que deux journaux ont révélé vendredi soir qu’il s’était rendu fin mars avec sa femme et leur fils chez ses parents à Durham, alors qu’il craignait d’être atteint de la COVID-19. Le premier ministre a par ailleurs confirmé dimanche son plan de déconfinement progressif avec la réouverture partielle des écoles le 1er juin, après plus de deux mois de confinement pour limiter la propagation du nouveau coronavirus.

Agence France-Presse