Justice à Genève: « on revient progressivement à la normale »
by Sébastien TelleyRéduit à ses activités les plus urgentes mi-mars, le Pouvoir judiciaire (PJ) genevois reprend progressivement ses activités depuis le 15 avril. Seul point d’ombre au tableau, les organisations d’audiences avec passablement de monde. Point de situation avec Patrick Becker, Secrétaire général du Pouvoir judiciaire à Genève.
Le 16 mars dernier, lors d’un point presse du Conseil d’Etat genevois, le procureur général du canton Olivier Jornot annonçait limiter drastiquement l’activité de la justice genevoise. Seules les audiences urgentes, par exemple celles impliquant des détenus étaient alors maintenues.
Après un mois de fort ralenti, le Pouvoir judiciaire a pu reprendre, non sans conditions sanitaires à respecter.
Des audiences où il peut vite y avoir du monde. Par exemple une affaire avec 3 prévenus, cela veut dire 3 avocats sans compter les juges, le procureur, les huissiers, le greffier ou la greffière, les éventuels policiers etc. Des mesures sont donc prises en place par le PJ de Genève
Des plexiglas qui seront notamment placés entre les juges où entre les prévenus et leurs avocats, là où les 2 mètres sont difficiles à respecter si l’on veut faire son travail de manière « normale ».
Vidéo-audience
C’est une ordonnance datant du 16 avril de l’Office fédéral de la Justice qui autorise l’usage, dans des cadres très stricts, de la vidéo-conférence. Une pratique utilisée à Genève.
Mais qui dit visio-audience ou visio-conférence, dit également un protocole très strict et des règles assez lourdes pour que cela se fasse correctement.
Puis en cette période où la vie reprend peu à peu son cours normal, le pouvoir judiciaire fait de même. Le tribunal civil qui était presque à l’arrêt a repris presque à un rythme normal. Reste à recevoir tous les équipements pour adapter les salles d’audience avant d’espérer aller plus loin. Patrick Becker.