INFO JDD. Césars : les opposants prendront la parole pendant la cérémonie
by Redaction JDD avec Stéphane JobyLa démission collective de la direction de l'Académie des Césars n'empêchera pas la diffusion, par Canal+, de la cérémonie, le 28 février. La chaîne, consciente du contexte, a invité ceux qui critiquent le système actuel à prendre la parole.
La démission collective, jeudi soir, de la direction de l'Académie des Césars ne va rien changer… pour l'instant. La remise des statuettes 2020 se tiendra bien le 28 février, salle Pleyel, avec Florence Foresti en maîtresse de cérémonie. Contactée par le JDD, Canal+, qui diffusera la soirée en direct, compte même sur un possible "effet curiosité" provoqué par les récentes polémiques pour relancer l'audience. En fin d'après-midi, une porte-parole de la chaîne avait déjà indiqué à l'AFP que la décision du conseil d'administration de l'Académie "n'aura pas d'incidence sur la diffusion de la cérémonie". Cette responsable a toutefois ajouté qu'il n'est pas question de "faire abstraction du contexte de la présente édition".
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Souhaitant "un climat plus apaisé mais où chacun pourra s'exprimer", la chaîne indique ainsi au JDD avoir sollicité la prise de parole de certains signataires d'une pétition dénonçant l'opacité de la gestion de l'Académie des Césars.
La cérémonie diffusée sur Canal+ jusqu'en 2022
Canal+ joue un rôle central dans le financement et la diffusion du cinéma français, et est le producteur et diffuseur exclusif de la cérémonie des César depuis 1994. Elle a d'ailleurs renouvelé récemment son contrat d'exclusivité jusqu'en 2022.
La nouvelle direction de l'Académie des Césars sera élue à l'occasion d'une assemblée générale, courant mars. Et c'est à partir du printemps qu'auront lieu les vraies réformes. Selon un vœu, déjà formulé dans le JDD par Alain Terzian, le président démissionnaire de l'Académie, les statuts fondateurs seront modifiés et modernisés pour permettre, entre autres, une meilleure représentation des femmes.
L'Etat aura son mot à dire par l'intermédiaire du Centre national du cinéma (CNC) qui supervisera la réforme. S'il a rappelé que l'Académie des Césars est une "institution de droit privé", le ministre de la Culture, Franck Riester, a tout de même fixé une feuille de route, en réclamant "un fonctionnement démocratique" et "des exigences d'ouverture, de transparence, de parité et de diversité".