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Au restaurant A mi-chemin, à Paris, le chef Nordine Labiadh prépare des boulettes aux pois chiches.
Photo Edouard Caupeil pour Libération

Pois chiche, un grain de beauté

Des rues de Bagdad à celles de Paris, la légumineuse, incontournable du couscous et mondialisée avec le houmous, a vécu un périple qui donne le tournis depuis le pourtour méditerranéen vers la Perse, l’Afghanistan, le sous-continent indien, l’Afrique, mais aussi l’Europe. Voyage gustatif au gré de ses accommodations.

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Il n’y aurait pas de vie sans pois chiches, comme il n’y aurait pas eu de Petit Poucet sans cailloux sur son chemin. Mais c’est beaucoup plus qu’un conte à la Charles Perrault, le pois chiche, c’est une graine de mektoub qui, comme souvent, a débarqué sans crier gare, comme un caillou dans la chaussure.

Imaginez, on est en février à Bagdad. C’est gris, humide, ça pue le pétrole des poêles qui ont du mal à chauffer les murs des maisons lézardés par les étés torrides. Le bois de palmier enfume ceux qui tentent de le brûler pour se réchauffer. On envie les vieux hadjis (les musulmans qui ont fait le pèlerinage de La Mecque) emmitouflés dans leurs longues capes. Il est midi. On a froid et on a la dalle. D’habitude, par facilité, on achète dans la rue un poulet grillé et farci de riz au curcuma, accompagné de samouns, des petits pains en forme de losange, et de tranches de navets marinés au vinaigre. Mais attention, il ne faut pas acheter le poulet trop tôt dans la matinée car, souvent, les

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