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Photo: KEYSTONE/AP/Ghaith Alsayed

Un hélicoptère de l'armée syrienne abattu

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Un hélicoptère de l'armée syrienne a été abattu vendredi dans le nord-ouest de la Syrie et son équipage tué. C'est le deuxième crash du genre cette semaine sur fond de tensions entre Ankara et Damas, qui poursuit sa progression face aux djihadistes et rebelles.

Le pouvoir de Bachar al-Assad, appuyé par son allié russe, a repris en décembre son offensive dans le nord-ouest syrien contre l'ultime grand bastion des djihadistes et des rebelles, malgré les avertissements du voisin turc. Vendredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), huit civils, dont trois enfants, ont péri dans les bombardements, dont cinq dans des raids russes sur le village de Maarata, dans la province d'Alep.

Poursuivant leur progrès sur le terrain -le régime contrôle désormais près de la moitié de la province d'Idleb-, les forces de Damas ont remporté vendredi une nouvelle victoire avec la reconquête d'une base militaire perdue il y a plus de sept ans, dans l'ouest de la province d'Alep. Mais la Turquie et ses supplétifs syriens, déployés dans le nord-ouest, tentent d'entraver cette avancée.

Un hélicoptère de l'armée a ainsi été touché vendredi 'par un missile ennemi près d'Orum al-Kobra', secteur 'où sont déployés des groupes terroristes armés soutenus par la Turquie', selon une source militaire citée par l'agence officielle syrienne Sana. 'Cela a entraîné la chute de l'hélicoptère et la mort de son équipage', indique la source militaire, sans donner de bilan précis.

Rebelles pro-Ankara

Faisant état de la mort de deux pilotes, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a imputé la chute de l'hélicoptère à un missile des forces turques. Le tir ayant causé le crash a été revendiqué par une alliance de groupes rebelles pro-Ankara, le Front national de la libération (FNL). Les autorités turques n'ont pas commenté.

Ankara, qui soutient des groupes rebelles, maintient des troupes dans le nord-ouest syrien et y a envoyé des renforts ces derniers jours pour entraver l'avancée des forces gouvernementales.

Mardi déjà, un hélicoptère de l'armée syrienne avait été abattu par un tir également imputé par l'OSDH aux forces turques dans la province d'Idleb, voisine de celle d'Alep. Les médias turcs avaient imputé le crash aux groupes rebelles syriens pro-Ankara.

Base militaire reconquise

Illustrant les tensions entre Damas et Ankara, des affrontements d'une violence inédite ont opposé début février les soldats turcs aux forces syriennes dans le nord-ouest. Damas martèle son intention de reprendre l'intégralité de la province d'Idleb, sa dernière grande bataille stratégique à l'heure où le pouvoir contrôle plus de 70% du pays.

Les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) dominent plus de la moitié de la province d'Idleb ainsi que des secteurs attenants dans celles d'Alep, de Hama et de Lattaquié. Poursuivant leur progression vendredi, les forces du régime ont repris la base 46, située à 12 kilomètres à l'ouest de la grande ville d'Alep, à l'issue de 'violents combats' contre les djihadistes et des rebelles, selon l'OSDH.

Depuis décembre, plus de 800'000 personnes ont été déplacées par les violences dans cette région, selon l'ONU. Plus de 380 civils ont été tués depuis la mi-décembre selon l'OSDH.

/ATS