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Le SERD a apposé cette banderole à son bâtiment pour dénoncer l’attitude du gouvernement Legault en ce qui concerne le milieu de l’éducation.(Photo : gracieuseté)

Le syndicat des enseignants «inquiet et déçu» du gouvernement Legault

ÉDUCATION. Le Syndicat l’enseignement région de Drummondville (SERD), inquiet et déçu des dernières décisions du gouvernement Legault qui concernent le milieu de l’éducation, a orné son bâtiment d’une banderole qui en dit long.

Sur la caricature qui décore le bâtiment du SERD, situé sur le boulevard Lemire à Drummondville, on remarque le premier ministre du Québec, François Legault, qui enlève son masque et le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui déchire ses promesses électorales.

Rappelons que le gouvernement caquiste a adopté son projet de loi 40 — qui abolit notamment les commissions scolaires — sous bâillon dans la nuit du samedi 8 février.

Alors que le SERD négocie actuellement la nouvelle convention collective des enseignants, il se dit «inquiet» à l’approche des négociations patronales en vue de l’adoption de celle-ci. «Est-ce qu’ils vont encore utiliser un bâillon durant les négociations ? Ils l’ont déjà fait quatre fois depuis le début de leur mandat… Pourquoi pas une cinquième ?», lance Guy Veillette, président du SERD.

Les masques tombent  

Selon le SERD, les enseignants du Québec «ont découvert le vrai visage» de François Legault et de Jean-François Roberge.

«Au départ, on croyait qu’avec l’arrivée d’un ex-collègue enseignant on allait avoir un coup de main en éducation. C’est plutôt un coup de masse qu’on a reçu. On nous avait promis de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire et c’est tout à fait le contraire qu’on a finalement eu lors du dépôt patronal», explique-t-il.

Le syndicat qualifie de «méprisantes» les demandes patronales déposées par le gouvernement en mi-décembre dernier. «On a tous entendu les beaux discours de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour valoriser la profession enseignante. Le ministre Roberge affirmait vouloir réduire notre tâche trop lourde et trop complexe. Or, force est d’admettre que le gouvernement a parlé des deux côtés de la bouche, puisque les demandes patronales feraient exactement le contraire de ce qui avait été annoncé», fait savoir M. Veillette.

Par exemple, le gouvernement souhaite enlever les codes attribués à des élèves qui ont des difficultés particulières, comme un trouble du spectre de l’autisme.

«Ces codes-là ont comme objectif de réduire le nombre d’élèves en difficulté par classe afin de leur offrir un meilleur service. En les enlevant, on se retrouve avec plus d’élèves qui ont des problématiques dans des classes déjà surpeuplées. Le gouvernement n’a plus de place dans les écoles, donc il veut remplir les classes. C’est un non-sens», dénonce le président.

«On avait le Parti libéral avant qui disait ne pas avoir d’argent. Maintenant, on se retrouve avec la CAQ qui se vante d’avoir des coffres pleins, mais qui n’investit pas une juste part pour améliorer les conditions de travail des enseignants. Si on veut attirer de nouveaux professionnels et faire de la rétention de main d’œuvre, il faut améliorer les conditions de la profession. On ne peut pas passer à côté de cette négociation», conclut Guy Veillette.

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Le SERD espère que la caricature soit vue par le plus grand nombre de passants.