Hockey sur glace (play-off de D2) - Aurélien Zajac s’est construit au bout du monde avant de se fixer à Wasquehal
Chez les Lions, et malgré le professionnalisme du club wasquehalien, aucun joueur n’est salarié du club. A l’image de leur jeune capitaine, Aurélien Zajac, attaquant chaque week-end sur la glace et commercial la semaine sur Villeneuve-d’Ascq dans l’automobile premium. Portrait.
by Publié leA 28 ans, Aurélien Zajac croque la vie à pleine dents. Maturité professionnelle, vie de famille épanouie, goût de l’aventure et passion pour le hockey sur glace ont fait de lui un homme sur qui l’on peut aujourd’hui se reposer. Voilà sans doute pourquoi, en début de saison, Fabien Chardon, entraîneur des Lions, a fait du Dunkerquois son nouveau capitaine. « Le hockey, c’est plus qu’une passion, c’est ma deuxième famille, assure-t-il, l’œil humide. Et comme dans la vie, il faut savoir saisir les opportunités… »
Un crédo qu’il applique aussi bien à sa carrière sportive qu’à sa vie de tous les jours. « À 20 ans, j’ai voulu découvrir d’autres horizons, m’ouvrir sur le monde. J’ai tout plaqué (un CDI)pour l’aventure. J’ai atterri à Perth. Je ne parlais pas un mot d’anglais. J’étais hébergé dans une famille australienne. J’ai bossé dans des fermes de melons et brocolis. J’y suis resté un an et demi, histoire de gagner un peu d’argent, et suis ensuite parti avec mes économies pour un road trip Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande, Indonésie. Deux années merveilleuses qui m’ont beaucoup appris sur moi-même et mes envies. »
Le manque du hockey (il a débuté à l’âge de 3 ans, connu le Pôle France à Amiens et les sélections nationales -16 et -18 ans) et le souhait de se fixer l’ont amené à rentrer au pays et rejoindre la Métropole lilloise en 2014. « Pour trouver du boulot, c’était plus simple de quitter Dunkerque. Pour faire la fête aussi », sourit cet accro du carnaval.
Voilà maintenant quatre ans qu’Aurélien Zajac vend des voitures sur le Boulevard de l’Ouest, à de célèbres clients parfois. Quatre ans qu’il est celui que l’on appelle pour réaliser une vente… en anglais. Et cinq saisons qu’il brille sur la glace wasquehalienne ! Parce que chez les Lions, il y a cette férocité et cette joie de vivre qu’il n’y a peut-être pas ailleurs. « On n’est pas les meilleurs sur le papier mais dans le cœur on l’est !, conclut-il. L’ambiance de notre vestiaire est addictive. On est un groupe de potes extraordinaires. Et c’est cela qui nous fait avancer. »
LIONS WASQUEHAL - VILLARD-DE-LANS. Ce samedi soir, 18 h 40, patinoire Serges-Charles.
Bis repetita ?
Un an après la qualification wasquehalienne pour les quart-de-finale de D2 (défaite 7-0 en Isère, victoires 5-2 puis 4-3 après prolongation dans le Nord), les Lions de Wasquehal et les Ours de Villard de Lans se retrouvent face à face au même stade des huitièmes de finale. A la différence près que les hommes du Vercors, meilleurs en saison régulière (deuxième de la poule sud), ont cette fois l’avantage du terrain. Wasquehal doit donc à tout prix l’emporter chez lui dès ce samedi pour rêver d’exploit samedi 22 voire dimanche 23 en cas de belle éventuelle.