https://www.sudinfo.be/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_sp_16_9_illustration_principale/2020/02/14/node_167546/42418221/public/2020/02/14/B9722591617Z.1_20200214163652_000+GC1FH4EBQ.2-0.jpg?itok=cQehTHq_1581694623
Reuters

Un projet d’attentat déjoué en Suisse? Les auteurs présumés auraient renoncé au dernier moment suite aux défaites successives de Daesh

by

Le conseiller d’Etat genevois Mauro Poggia a confirmé à demi-mot vendredi un projet d’attentat terroriste visant le dépôt d’hydrocarbures à Vernier (Canton de Genève, en Suisse).

Les raisons pour lesquelles l’attaque n’a finalement pas été menée à terme restent floues.

Le projet d’attentat a été révélé par Le Temps. Selon ce journal, des Suisses enrôlés par le groupe terroriste Etat islamique (EI) auraient prévu de faire exploser les citernes de Vernier, près de l’aéroport de Genève.

Le service de renseignement de la Confédération (SRC), informé par les Américains, auraient transmis l’informations à la police genevoise. « La circulation de l’information a joué », a dit M. Poggia sur les ondes de la RTS en allusion à la police genevoise qui fait office de bras armé de la Confédération en matière de lutte antiterroriste.

Mais lui-même, qui a repris récemment la police et la sécurité à son collègue Pierre Maudet, n’était pas au courant de ces plans. « Nous sommes aussi curieux de savoir de quelle manière les auteurs présumés de cette attaque ont renoncé à ce projet », a-t-il poursuivi. Le journal n’avance lui non plus pas d’explications détaillées. Tout au plus précise-t-il que les défaites successives de l’EI en 2019 auraient contribué à faire capoter le projet.

L’attentat était planifié pour avril ou mai 2019. Selon le journal, la police genevoise aussitôt alertée a pris des mesures pour protéger les sites à risques. L’auteur présumé de ce plan déjoué serait un Genevois actif au sein de la mosquée du Petit-Saconnex. Il aurait rejoint l’EI en 2015 et serait actuellement en détention dans le Kurdistan syrien.

Interrogé, le SRC indique qu’il ne commente pas ses activités opérationnelles. Le Ministère public de la Confédération (MPC) n’a pas non plus confirmé ces informations ni précisé si une enquête était ouverte sur ce cas particulier.