Un syndicat doit payer 30 000$ à une ex-membre

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Le Syndicat des employés de l’Université Laval (SEUL) a été condamné à verser plus de 30 000$ à une ancienne membre pour avoir porté atteinte à sa réputation.  

En 2017, Le Journal rapportait dans un article que la menace de grève faisait des mécontents parmi les syndiqués, alors que les négociations étaient tendues entre la direction et les employés.  

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Malgré un vote de grève, Pauline Brousseau, membre du syndicat, réclamait une nouvelle assemblée d’information afin que les employés soient mis au courant des derniers développements à la table de négociation. Cette demande était appuyée par 140 employés, avait indiqué Mme Brousseau au Journal.  

Or, dès le lendemain de cette publication, le syndicat faisait circuler parmi ses membres, pour dénoncer la position de cette employée, un texte dont le contenu est une «amalgamation de sous-entendus et de faussetés qui visent ultimement à miner la crédibilité de Mme Brousseau», a conclu le juge François Lebel.  

On pouvait notamment y lire que Mme Brousseau avait été trésorière du syndicat il y a 15 ans, au moment où un scandale financier avait éclaté.  

Le juge Lebel a conclu que les auteurs de ce texte savaient que les faits liés au scandale financier s’étaient produits avant la nomination de Mme Brousseau au poste de trésorière et qu’elle n’était en rien liée à ce scandale.  

À la suite d’une poursuite en dommages et intérêts intentée par l'ex-employée, le SEUL est condamné à lui verser plus de 30 000$ pour l’avoir exposée «au mépris et à l’humiliation des autres membres du syndicat».  

Après cet incident, Mme Brousseau a décidé de prendre une retraite anticipée. Luc Brouillette, qui était le président du syndicat visé par la poursuite, a démissionné de son poste en novembre 2018.