Port de Serrières: «La Marie-Joseph» sauvée des eaux
by vhu«La Marie-Joseph» a été une des victimes de la tempête Ciara. Ce vendredi, le bateau qui avait coulé a été sorti des eaux du port de Serrières par les pompiers professionnels de la Ville de Neuchâtel.
Elle est enfin sortie de l’eau, «La Marie-Joseph». Le bateau qui avait coulé dans la nuit du 9 février dans le port de Serrières a été sorti du fond du lac ce 14 février par les pompiers professionnels de la Ville de Neuchâtel.
«Nous l’avons rehaussé avec des coussins de levage afin qu’il ne touche plus le fond. Ensuite, nos deux plongeurs ont passé deux sangles dessous», explique le capitaine Stéphane Cosandier. Pour soulever «La Marie-Joseph», une autogrue a été nécessaire, comme le détaille le commandant Florian Chédel: «En faisant une plongée de reconnaissance, nous avons constaté que le bateau présentait des dégâts trop importants pour qu’on puisse le maintenir à flot et le remorquer.»
Une fois entièrement émergée, l’embarcation s’est vidée de son eau, notamment par un trou béant à sa proue, engendré lors de la tempête Ciara. Les pompiers ont ensuite dû la démâter «par mesure de sécurité, la ligne électrique du TransN étant à proximité», raconte Florian Chédel.
Nettoyer les hydrocarbures
Une fois le bateau sur sa remorque, il restait encore une intervention à gérer: le nettoyage des hydrocarbures répandus dans les eaux du port. «Nous les avons emprisonnés dans un secteur et nous allons mettre un produit qui les encapsule et les digère», explique Stéphane Cosandier.
Des renflouages de bateaux, les pompiers en font «plusieurs fois par année», assure Florian Chédel. Il précise qu’ils coulent «souvent pour des questions techniques. Plus rarement en raison d’intempéries. Ça peut arriver à cause du poids de la neige ou de l’eau qui s’infiltre s’il pleut.» Dans tous les cas, «il est de la responsabilité des propriétaires de contrôler l’état de leur bateau ainsi que son amarrage».
Celui de «La Marie-Joseph», présent lors de l’intervention, se dit «effondré». Il envisage de racheter un bateau, mais «chaque chose en son temps. Il faut déjà que je fasse le deuil de celui-ci.»