https://bnj.blob.core.windows.net/assets/Htdocs/Images/Pictures/594746.jpg?puid=9497b1b6-b58b-4e21-b86e-2f2ec65520ef
Ce type de travaux a déjà été faits dans les tourbières des Ponts-de-Martel, avec des résultats intéressants, notamment en matière de population de libellules. (Photo : archives)

Neuchâtel veut prendre soin de sa biodiversité

Le Conseil d’Etat neuchâtelois sollicite un crédit de 26,4 millions de francs, dont 15,8 millions à charge de la Confédération, pour mener une multitude de projets favorables à l’environnement sur une période de 5 ans

De multiples projets pour favoriser la biodiversité. Le Conseil d’Etat neuchâtelois s’apprête à soumettre des demandes de crédit à hauteur de 26,4 millions de francs au Grand Conseil en faveur de l’environnement. De ce montant, il faut déduire 15,8 millions de francs de subventions fédérales. La charge qui revient au Canton mais aussi à des tiers, comme les communes, s’élève ainsi à 10,6 millions de francs.

Cet argent doit permettre de mener plusieurs chantiers de front ces cinq prochaines années. Le Canton s’attellera ainsi à revitaliser 6 de ses 20 sites d’importance nationale qui abritent des batraciens et à assurer une meilleure sécurité à ces amphibiens lors de leur migration.

Revitalisation de marais, de prairies et de pâturages

Il est aussi prévu de revitaliser des marais. Des travaux de ce type dans les vallées des Ponts-de-Martel et de La Brévine ont déjà permis d’amplifier la présence de libellules dont on compte 54 espèces aujourd’hui contre 26 en 1996. L’idée est aussi de revitaliser des prairies et pâturages secs, ainsi que de lutter contre les plantes invasives, comme la Renouée du Japon. Au Creux-du-Van, un travail a été fait pour permettre à la végétation de reprendre le dessus par endroits.

Le Canton de Neuchâtel a aussi pour mission de revitaliser 8,3 km de cours d’eau d’ici 2036. Deux projets phare sont prévus pour ces 5 prochaines années à la Pointe de l’Areuse, à Boudry, et au Bied de Môtiers.

Les forêts ne sont pas oubliées

Pour Philippe Jacot-Descombes, conservateur cantonal de la nature, l’objectif est de « créer un réseau de biodiversité à l’échelle du canton pour avoir une vue d’ensemble, cerner les déficits et fixer des priorités en fonction des moyens alloués. » L’ensemble des surfaces naturelles protégées, dignes de protection ou présentant une gestion orientée nature représente 21% du territoire cantonal, soit 18'000 hectares.

Le Conseil d’Etat sollicite encore 13,8 millions de francs pour les forêts, dont un peu plus de 10,9 millions de francs seront à charge de la Confédération. Ces cinq prochaines années, l’objectif est de mettre l’accent sur les lisières de forêt pour favoriser l’implantation d’espèces et sur les arbres qui servent d’habitat aussi bien à la faune qu’à la flore, comme les champignons.

Pour le conseiller d'Etat en charge du dossier Laurent Favre, le Canton dispose « d'un beau potentiel de biodiversité qui mérite d'être valorisé et revitalisé ». /sbe