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Photo : Sylvia Bachellerie

Le combat d’un couple de Corréziens pour sauver Maurice, leur sanglier

La justice demande l'euthanasie de Maurice, le sanglier domestique d'un couple de Corréziens, mais ses propriétaires n'ont pas dit leur dernier mot !

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Après le célèbre coq de l’Île d’Oléron, c’est au tour d’un autre animal prénommé Maurice de défrayer la chronique. Cette fois-ci, il s’agit d’un sanglier adopté par un couple de Corréziens. Depuis un mois, l’animal fait la Une des journaux en raison d’une décision de justice qui le condamne à l’euthanasie. Explications.

Animal sauvage ou domestique ?

Il y a cinq ans, le couple installé dans la commune de Le Jardin recueille un marcassin blessé. Pour le remettre sur pattes, ils sont aux petits soins, le nourrissent, le soignent et lui offrent un abri. Avec le temps, un lien singulier se crée entre eux et lui, à tel point que, le moment venu, Maurice refuse de repartir vers la forêt.

Aujourd’hui, le sanglier vit toujours avec eux, dans un large enclos de 500 m² qu’ils ont construit spécialement pour lui sur leur propriété. Maurice est passé du statut d’animal sauvage à celui d’animal de compagnie, un glissement de catégorie qui ne plait pas à la justice française. En effet, selon une loi du 7 juillet 2006, il est formellement interdit de détenir un animal sauvage dont la chasse est soumise à autorisation, précise Le Figaro.

En février 2019, le couple est dénoncé anonymement à l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage). La justice conteste alors le droit du couple à détenir un animal de ce type. Pour entrer dans la légalité, deux solutions : l’euthanasie ou le placement en refuge.

Pourtant, Sylvia s’échine à le répéter :

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Photo : Sylvia Bachellerie

Or en France, les zoos ne détiennent pas d’agrément pour accueillir ce type d’animal. Les options sont réduites à peau de chagrin. Pour sauver l’animal, Sylvia Bachellerie demande une dérogation, mais sans succès. Aujourd’hui, la justice lui a cependant accordé un délai supplémentaire. Elle a jusqu’au 18 mars 2020 pour trouver une solution.

Médiatiser le combat

Aux grands maux, les grands remèdes, Sylvia décide de médiatiser l’affaire courant janvier. Avec une pétition pour commencer, puis une page Facebook. En quelques jours les deux remportent l’adhésion du public avec 24 000 signatures pour la première et 3 000 soutiens pour la deuxième.

Elle rappelle en effet que la présence de Maurice ne cause de nuisances olfactives ou sonores à personne puisque ses premiers voisins sont très éloignés. D’ailleurs, elle a à cœur de préciser : « je ne veux pas qu’on s’imagine que c’est un habitant de la commune qui m’a dénoncé. La plupart de mes voisins ont découvert l’existence de Maurice quand j’ai lancé la pétition et ils me soutiennent dans mon combat. »

Une vague de soutien suffisante pour sauver l’animal ? Réponse le 18 mars…