Le néerlandais obligatoire dans les écoles en Wallonie?
by Laurent HenrardA l'heure actuelle, le néerlandais n'est pas obligatoire dans le parcours scolaire des élèves du sud du pays. A côté du français, ils peuvent choisir, comme deuxième langue, l'anglais, l'allemand ou le néerlandais. Un élève en Wallonie peut donc arriver au terme de ses études sans avoir appris le moindre mot de néerlandais. Une spécificité dans le sud du pays! A Bruxelles, le néerlandais est obligatoire dès la primaire et en Flandre, le français s'impose comme première langue étrangère.
Le néerlandais moins demandé
A l'heure actuelle, seul un élève sur trois en Wallonie choisit d'apprendre le néerlandais. Un chiffre qui n'arrête pas de diminuer au fil des années. Il y a 15 ans, il y avait encore près de 50% des élèves qui choisissaient le néerlandais comme deuxième langue. Aujourd'hui, la langue de Vondel est largement dépassée par l'anglais qui attire plus de 60% des élèves.
Vers un apprentissage plus tôt
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s'est engagé à initier, dès sa première année de législature, un grand débat public sur l'opportunité de choisir l'une des deux autres langues nationales, le néerlandais ou l'allemand, comme deuxième langue. La Déclaration de Politique Communautaire prévoit l'ouverture de ce chantier dans le cadre de la mise en place du tronc commun qui prévoit la généralisation des cours de langue dès la troisième primaire en 2022.
Pour Kalvin Soiresse Njall, député écologiste et membre de la commission Éducation au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il faut "réfléchir à l’ancrage des trois langues nationales dans toutes les écoles du pays est un vecteur d’unité dans le cadre de l’avenir de la Belgique. Pour les Écologistes, cet avenir ne peut être envisagé que si on multiplie les ponts entre les communautés. L’apprentissage d’une seconde langue s’inscrit dans cette logique d’ouverture vers les autres communautés ". La députée a interrogée en ce sens la Ministre de l'Education, la socialiste Caroline Désir.
La Ministre déclare que son cabinet travaille à la méthodologie de la mise en place de ce grand débat. Mais il n'y a pour l'instant pas de calendrier précis. Caroline Désir ajoute être attentive à l'agenda afin que ce débat puisse se tenir le plus vite possible, dans la mesure où nous sommes déjà à la moitié de la première année de législature.
Si le délai est respecté et ce grand débat organisé, le néerlandais pourrait donc bien devenir obligatoire dans les écoles en Wallonie dès la troisième primaire.