La Bourse de Paris reste circonspecte face au coronavirus
La Bourse de Paris restait en léger recul (-0,20%) vendredi à 15h, se montrant toujours circonspecte face à un coronavirus qui continue à faire de nombreuses victimes.
by Le RevenuÀ 15h, l'indice CAC 40 perdait 0,20% à 6.081,02 points. La veille, il avait fini en recul de 0,19%. La cote parisienne a débuté à l'équilibre et ne s'en est guère éloignée depuis.
Wall Street se préparait de son côté à ouvrir légèrement dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 0,09%, celui de l'indice élargi S&P 500 de 0,17% et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,31%.
«C'est surtout l'attentisme qui domine après la surprise causée par les chiffres révisés à la hausse du nombre de personnes contaminées. Maintenant, le marché parisien attend calmement les nouveaux développement concernant le coronavirus tout en restant très proches de ses plus hauts niveaux annuels», a observé Daniel Larrouturou, un gérant actions de Dôm Finance.
La Chine a annoncé jeudi plus de 15.000 contaminations supplémentaires par le coronavirus. Un bond record dû à une nouvelle définition plus large des cas d'infection, dépeignant une épidémie plus grave que rapporté jusqu'à présent.
Vendredi, le dernier bilan faisait état de 1.400 morts en Chine, où les autorités ont révélé que six membres du personnel soignant étaient décédés. Près de 64.000 cas de contamination ont désormais été enregistrés dans le pays, dont au moins 1.716 parmi les médecins et infirmiers travaillant au contact des malades.
Du côté des indicateurs, en Allemagne, le PIB a stagné au quatrième trimestre 2019.
Outre-Atlantique, les ventes au détail et la production industrielle en janvier sont encore attendues, tout comme la confiance des consommateurs pour février (Université du Michigan).
Renault remonte la pente
Sur le terrain des valeurs, la cote parisienne faisait le grand écart entre des publications bien ou mal perçues.
Renault reprenait des couleurs après un début de séance difficile (+1,22% à 35,24 euros), rasséréné par des propos de la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, laissant entrevoir une situation moins compliquée qu'anticipé par le marché avec notamment la perspective d'un flux de trésorerie toujours positif en 2020. Le titre avait dans un premier temps été pénalisé par l'annonce de sa première perte nette en dix ans.
EDF, à l'inverse, faisait un bond de 8,65% à 12,75 euros, porté par un bénéfice net multiplié par plus de quatre en 2019, gonflé comptablement par des résultats financiers liés à la bonne performance des marchés financiers.
TF1 décollait de 8,12% à 7,52 euros, propulsé par un bénéfice net pour 2019, en hausse de 21,5% sur un an, malgré une année terne pour son activité publicitaire issue des antennes TV.
Tarkett bénéficiait (+11,20% à 14,30 euros) d'une publication conforme aux attentes et d'une amélioration attendue de sa profitabilité en 2020, malgré un bénéfice net réduit de 20% en 2019, pénalisé par une année difficile en Amérique du Nord.
Eutelsat chutait de 5,44% à 12,43 euros après une baisse de 6,4% de son bénéfice net sur les six premiers mois de son exercice décalé.
Crédit Agricole reculait de 0,84% à 13,54 euros, malgré un bénéfice net en hausse de 10% l'an dernier gonflé par une reprise de provision de plus d'un milliard et une bonne performance générale sur le dernier trimestre.
Technicolor était mécaniquement lesté (-16,74% à 0,57 euro) par une augmentation de capital de 300 millions d'euros, grâce à laquelle le groupe qui accumule les pertes depuis plusieurs années espère se donner un peu d'air.
Le Revenu, avec AFP