«Si je peux aider d'autres femmes, je le fais»: Émeline, 35 ans,

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Pour aider des couples à avoir un enfant, Émeline a donné à deux reprises ses ovocytes. La future loi bioéthique, adoptée en première lecture au Sénat le 4 février, pourrait modifier cette procédure.
 

Son kit d'injection, Émeline l'emmène partout avec elle. Une seringue, un tube de liquide et... une ordonnance, «au cas où on me prenne pour une junkie», plaisante-t-elle.

Quand nous rencontrons la directrice marketing de 35 ans dans un café de la Défense, près de Paris, elle est en pleine procédure pour donner ses ovocytes.

Tous les après-midi, elle s'administre une dose d'hormones, direct dans le bide et en plein open space –une stimulation hormonale destinée à faire grossir ses follicules, contenant les ovocytes qui seront ensuite prélevés.

Un mioche qui hurle à trois heures du mat' et laisse des traces de vomi sur ses jeans, Émeline n'en veut pas. Mais elle comprend très bien le fort désir d'enfant de certains couples infertiles. Pour les aider, elle est prête à donner d'elle-même, au sens propre comme au figuré.