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Une jeune Italienne souffre du syndrome d'hirsutisme gingival : des poils poussent dans sa boucheLesly Juarez / Unsplash

Atteinte du SOPK, une Italienne a des poils qui poussent dans la bouche

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Une jeune Italienne atteinte du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) a vu sa maladie évoluer d’une manière aussi étonnante que désagréable : des poils poussent entre ses dents et ses gencives.

C’est un cas extrêmement rare d’hirsutisme gingival : une Italienne s’est présentée à l’hôpital après avoir constaté que des poils lui poussaient dans la bouche, entre les dents et les gencives. Cette jeune femme de 25 ans savait souffrir, depuis une dizaine d’années, du syndrome des ovaires polykystiques (caractérisé par un taux élevé de testostérone et de nombreux kystes aux ovaires). Pour tenter de contrebalancer ce déséquilibre hormonal, les médecins lui avaient prescrit une pilule contraceptive.

C’est seulement le cinquième cas répertorié d’hirsutisme gingival, une maladie identifiée pour la première fois en 1960. Mais, précise l’article publié dans la revue professionnelle Oral Surgery, Oral Medecine, Oral Pathology and Oral Radiology, c’est la première fois qu’un patient a autant de poils dans la bouche.

Selon les médecins, ce symptôme pourrait être lié au fait que la jeune femme a récemment arrêté de prendre la pilule contraceptive.

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Les chercheurs qui ont étudié le sujet ne parviennent pas totalement à expliquer ce phénomène. Mais il pourrait, selon eux, être lié au fait que les tissus muqueux situés à l’intérieur de la bouche, étroitement liés à ceux de la peau, pourraient se retrouver en contact avec les cellules qui contribuent à la fabrication des cheveux.

Cette conséquence du syndrome des ovaires polykystiques est donc extrêmement rare. En revanche, il est connu que les patientes qui souffrent d’un SOPK affichent un taux de testostérone élevé. Ce déséquilibre hormonal, qui touche une femme sur cinq et constitue la première cause d’infertilité féminine, se manifeste notamment par une pilosité exagérée dans des zones dites « masculines » telles que le visage, le cou, le dos ou encore les épaules.