Coronavirus Covid-19 : le patient guéri à Bordeaux a été traité avec le remdesivir, un nouvel antiviral "prometteur"

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Le remdesivir est "le candidat prometteur le plus probant pour une évaluation" de son efficacité comme traitement, explique l'équipe médicale du CHU.

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Denis Malvy, responsable de l'unité maladies tropicales et du voyageur du CHU Pellegrin de Bordeaux (Gironde), le 27 janvier 2020. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Il est sorti guéri après trois semaines d'hospitalisation. Le patient de 48 ans qui a quitté le CHU de Bordeaux, jeudi 13 février, a été traité avec un antiviral "prometteur", le remdesivir, a indiqué vendredi son équipe médicale.

Il s'agit d'une "petite molécule capable de gagner l'ensemble des compartiments de l'organisme et dont on sait qu'elle diffuse parfaitement dans les poumons, organe cible de la maladie", a expliqué à la presse Denis Malvy, responsable de l'unité maladies tropicales et du voyageur au CHU Pellegrin.

Le remdesivir "agit directement sur le virus pour empêcher sa multiplication", a-t-il poursuivi. Le médicament est administré par voie intraveineuse pendant dix jours et le patient l'a "parfaitement toléré".

Un essai thérapeutique prochainement en Chine

Le patient bordelais, un ressortissant chinois résidant en France, a quitté l'hôpital "sans signes cliniques" et n'est "plus du tout porteur d'aucune trace de présence du virus", a ajouté Denis Malvy. Il fera l'objet d'un suivi régulier, dont une "nouvelle évaluation d'ordre clinique et radiologique" dans "quelques semaines".

Le remdesivir est "aujourd'hui dans l'état des connaissances le candidat prometteur le plus probant pour une évaluation", a ajouté le professeur, précisant que le choix de ce médicament avait été fait "collégialement au niveau national, en concertation avec l'Organisation mondiale de la santé". Il va faire l'objet d'un essai thérapeutique comparatif en Chine avec la coordination de l'OMS "dans les jours à venir".

Produit par le laboratoire américain Gilead, le remdesivir avait fait l'objet d'un essai non-concluant contre Ebola, mais avait montré des résultats prometteurs contre le Sras et le Mers, raconte le Washington Post (lien en anglais). Le laboratoire avait annoncé avoir envoyé gratuitement son médicament aux chercheurs chinois.