Le club de handball féminin de Nantes soupçonné de pratiquer des tests de grossesse illégaux

Des tests de grossesse réalisés "sans le consentement des joueuses" ont été pratiqués dans un club français, a dénoncé jeudi l'Association des joueuses et joueurs professionnels de handball (AJPH). Selon des sources proches du dossier, le club incriminé est celui de Nantes. 

Des tests de grossesse réalisés sans consentement. C’est la situation qu’a dénoncé vendredi 14 février l'Association des joueuses et joueurs professionnels de handball (AJPH).

De sources proches du dossier, le club concerné est Nantes, actuel troisième de la D1 où évoluent notamment plusieurs internationales françaises (l'arrière Camille Ayglon-Saurina, la gardienne Catherine Gabriel et l'ailière Blandine Dancette).

Sollicité par l'AFP, le club n'était pas joignable dans l'immédiat. "Dans le cadre des bilans biologiques de début de saison, l'analyse du taux de l'hormone Béta HCG, visant à détecter un état de grossesse, aurait été prescrite par le médecin du club sans le consentement des joueuses", a affirmé l'AJPH dans un communiqué, soulignant des "pratiques inacceptables".

Une "grave atteinte à leur intimité"

"Après avoir récupéré les ordonnances attestant ces analyses, l'AJPH a adressé au club et au médecin un courrier et en a informé les instances ainsi que les partenaires sociaux", a ajouté l'association qui se "réserve le droit de donner toute suite utile à cette situation".

Contactée par l'AFP, la Ligue féminine de handball (LFH) a indiqué avoir pris contact avec le club concerné et attendre ses explications, sans citer le nom du club.

L'AJPH rappelle que ce "type de contrôle est totalement illégal et viole non seulement la vie privée des joueuses, mais porte également une grave atteinte à leur intimité".