EN DIRECT - Virus - Les premiers rapatriés de Chine, placés en quarantaine à Carry-le-Rouet, sont sortis - Le bilan de l'épidémie approche aujourd’hui 1.400 morts
12h00: Le point sur ce qu'il faut retenir ce matin
Les premiers rapatriés de Chine sont sortis vendredi, à bord de navettes, du centre de vacances du sud de la France où ils étaient placés en quarantaine, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Au total, 181 personnes qui étaient confinées à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, depuis le 31 janvier et leur retour de Wuhan, épicentre de l’épidémie de nouveau coronavirus, doivent recouvrer leur liberté vendredi, certaines de ne pas être contaminées.
Elles ont toutes reçu un «certificat de non contagiosité», a précisé à l’AFP un responsable de la Croix-Rouge Marc Zyltman. «Ce sont des personnes comme vous et moi», a-t-il ajouté.
Vendredi à 06H30, les premières personnes confinées ont été dirigées par la Croix-Rouge à travers le sas de sortie du centre de confinement, une grande tente blanche où ils ont enlevé leur masque et se sont lavé les mains au gel hydroalcoolique, a constaté l’un des trois journalistes de l’AFP eux-même confinés.
Certains partent par leurs propres moyens, récupérés par des proches, tandis que les autres prennent place à bord de navettes pour les gares et aéroports, dont les départs doivent s’échelonner dans la matinée.
Tous vont pouvoir reprendre librement le cours de leur vie, pour la première fois depuis leur départ de Wuhan, dans le centre de la Chine: parmi ces rapatriés, les autorités n’ont fait état d’aucune contamination au virus à l’origine de la maladie Covid-19. La ministre de la Santé Agnès Buzyn s’entretiendra avec certains d’entre eux à Carry-le-Rouet à la mi-journée.
Après le départ vendredi de ces 181 personnes, 44 restent encore confinées dans le même centre de vacances, et 113 autres à Aix-en-Provence, dans les locaux de l’Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp).
Une partie est arrivée à bord d’un deuxième vol, le 2 février, et leur quarantaine doit se terminer dimanche. Les 35 personnes arrivées elles le 9 février, via Londres, devront patienter jusqu’au 23 février.
Le bilan humain de l’épidémie en Chine continentale est désormais de 63.851 cas confirmés et 1.380 morts. En dehors de la Chine, y compris les régions autonomes de Macao et de Hong Kong, plus de 500 cas et trois morts ont été recensés dans une trentaine de pays et territoires.
10h12: Les deux chefs du Parti communiste chinois (PCC) pour le Hubei et Wuhan, fustigés par l'opinion publique pour leur gestion de la crise, ont été limogés jeudi.
Si la Chine concentre quelque 99% des cas, l'épidémie de Covid-19 maintient le monde en alerte, avec plus de 500 cas confirmés de contamination dans une vingtaine de pays.
Le Japon a annoncé jeudi soir le troisième décès imputé au virus hors de Chine continentale, celui d'une octogénaire, après deux cas mortels à Hong Kong et aux Philippines.
Au Vietnam, la commune de Son Loï (10.000 habitants) près de Hanoï a été placée en quarantaine pour 20 jours après la découverte de six cas du nouveau coronavirus. C'est la première mesure de ce type dans le pays.
Les Etats-Unis, de leur côté, se sont dits "profondément inquiets" de la vulnérabilité de la Corée du Nord -- autre pays frontalier de la Chine --, se disant prêt à contribuer à des opérations d'aide en sa faveur.
09h44: Ces critiques américaines interviennent alors que les autorités sanitaires du Hubei ont annoncé jeudi à la surprise générale un élargissement de leur définition des personnes atteintes de pneumonie virale Covid-19.
Jusqu'à présent, un test de dépistage à l'acide nucléique était indispensable pour déclarer un cas "confirmé". Dorénavant, les patients "diagnostiqués cliniquement", notamment avec une simple radio pulmonaire, seront aussi comptabilisés.
Cette nouvelle méthode a automatiquement gonflé le nombre de morts et de personnes officiellement infectées, avec l'annonce jeudi d'une envolée de plus de 15.000 nouveaux cas de contamination, et vendredi plus de 5.000.
Ces chiffres dépeignent une situation plus grave que rapporté jusqu'à présent, mais "ne représente(nt) pas un changement significatif de la trajectoire de l'épidémie", a tempéré le chef du département des urgences sanitaires de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan.
Avec cette nouvelle méthode, les autorités du Hubei soulignent surtout leur volonté de faire bénéficier au plus vite les patients d'un traitement -- une solution qui a reçu l'approbation de l'OMS.
Pour autant, les chiffres annoncés jeudi tranchaient fortement avec ceux de la veille, lorsque la Chine avait fait état du plus faible nombre de nouvelles contaminations en près de deux semaines.
La ville de Wuhan, où est apparu en décembre le nouveau coronavirus, et la province environnante du Hubei restent de facto coupées du monde depuis plus de trois semaines.
08h34: Le bilan de l'épidémie du nouveau coronavirus, révisé par la Chine en raison de "doublons", approchait vendredi 1.400 morts, tandis que les Etats-Unis déploraient un "manque de transparence" de la part de Pékin.
Près de 64.000 cas de contamination ont désormais été enregistrés en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), selon des chiffres officiels, marquant une explosion ces deux derniers jours en raison d'une définition élargie des cas d'infection.
La Commission nationale chinoise de la santé, qui fait office de ministère, a fait état vendredi de 121 nouveaux décès dans le pays sur les dernières 24 heures, mais tout en retranchant du bilan national 108 morts préalablement recensés dans la province du Hubei (centre), épicentre de l'épidémie.
Elle justifie cette révision par des "doublons dans les statistiques", constatés après "vérification". Le bilan national a par conséquent été ramené à 1.380 morts.
Après avoir initialement félicité Pékin pour son "travail très professionnel" face à l'épidémie, la Maison Blanche a pris ostensiblement ses distances jeudi.
"Nous sommes un peu déçus du manque de transparence de la part des Chinois", s'est désolé devant la presse Larry Kudlow, le principal conseiller économique du président Donald Trump. "Est-ce que le bureau politique (l'instance dirigeante du Parti communiste, NDLR) est vraiment honnête avec nous?".
Il a notamment regretté que Pékin ait décliné les propositions insistantes de Washington d'envoyer des experts américains en Chine: les autorités chinoises "ne nous laissent pas y aller", a insisté M. Kudlow.
07h20: Les premiers rapatriés de Chine qui étaient à Carry-le-Rouet sont sortis, à bord de navettes, du centre de vacances du sud de la France où ils étaient placés en quarantaine, a annoncé un responsable de la Croix-Rouge sur place à l'AFP. Au total, 181 personnes qui étaient confinées près de Marseille, depuis le 31 janvier et leur retour de Wuhan, épicentre de l'épidémie de nouveau coronavirus, doivent recouvrer leur liberté, certaines de ne pas être contaminées.
06h15: La Chine a annoncé ce matin avoir révisé à la baisse son bilan de l'épidémie de coronavirus, désormais de 1.380 morts, en raison de "doublons" et après l'adoption la veille d'une nouvelle méthode de comptabilisation. La Commission nationale de la santé, qui fait office de ministère, a annoncé 121 nouveaux décès de personnes atteintes de pneumonie virale Covid-19 durant les dernières 24 heures. Dans le même temps, elle a annoncé avoir retranché du total national 108 morts préalablement recensés dans la province du Hubei (centre), l'épicentre de l'épidémie. Elle justifie cette révision par des "doublons dans les statistiques", constatés après une "vérification" dont elle ne précise pas la nature. Sans cette rectification, le bilan national aurait approché vendredi les 1.500 décès. Le nombre total de cas d'infection en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), qui a lui aussi été révisé en raison de "doublons", s'établit par ailleurs à 63.851.