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Image d'illustration © Olivier Coret/SIPA

Handicap : cacophonie à l'Assemblée dans la majorité

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L’opposition a réussi à adopter des dispositions sur les personnes handicapées à l’Assemblée nationale malgré l’avis défavorable du gouvernement. Fautes d’élus LREM.

Un imbroglio de plus dans le camp de la majorité. Après le congé de deuil parental, la circulaire Castaner, le rétropédalage de Nicole Belloubet dans l’affaire Mila et les accusations d’amateurisme, les députés LREM accusent un nouveau revers cette fois-ci à l’Assemblée, rapporte le Huffington Post. Une proposition de loi du groupe Libertés et Territoires (centre gauche et droit) sur le quotidien des personnes en situation de handicap a été adoptée contre l’avis du gouvernement. Une proposition de loi qui comporte « diverses mesures de justice sociale ».

Ainsi, sur les six articles proposés, quatre ont été adoptés. Une situation rendue possible par le manque d’élus de la majorité présents à l’Assemblée. Adopté à 44 voix contre 31, le texte fait évoluer l’allocation Adulte Handicapé. Car sur les 35 élus du groupe de la majorité, seul 28 ont suivi la position de l’exécutif alors que quatre ont rejoint l’opposition et trois se sont abstenus. LCI précise que les députés UDI-Agir et une élue MoDem ont apporté leur soutien à la proposition. La suspension de séance demandée par la majorité n’aura pas été d’une grande utilité.

L’opposition unie

Le gouvernement qui s’était opposé aux mesures avait mis en avant un problème de timing. « Je voudrais dire que je souhaiterai pouvoir concerter avec les départements, chefs de file des politiques de solidarité. C’est ainsi que depuis deux ans et demi nous avons travaillé », avait mis en avant Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, qui avait plaidé pour « prendre vraiment les bonnes décisions » sur le sujet.

Les mesures qui prévoyaient la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’Allocation pour adulte handicapé ou le relèvement de l’âge maximum pour bénéficier de la prestation de compensation de handicap à 65 ans au lieu de 60 ans avaient réussi à rassembler toute l’opposition. De Jean-Luc Mélenchon (LFI) à Valérie Rabault (Parti socialiste), en passant par Aurélien Pradié (LR). Ce dernier qui a d’ailleurs déploré « une majorité qui n’apprenait pas de ses erreurs ». Avant son adoption, reste à faire valider le texte au Sénat, une procédure qui prendra encore un peu de temps.