"Le cadre était excellent" : les rapatriés de Wuhan quittent Carry-le-Rouet où ils ont été "bien traités, bien nourris et bien logés"

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Les 181 personnes qui étaient confinées à Carry-le-Rouet, près de Marseille, depuis leur retour de Chine le 31 janvier, recouvrent leur liberté vendredi, certaines de ne pas être contaminées. 

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Des Français quittent le centre de Carry-le-Rouet, le 14 février.  (SERGE GUEROULT / MAXPPP)

Après 14 jours de confinement dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet dans les Bouches-du-Rhône, les 181 rapatriés de Wuhan en Chine ont recouvré leur liberté. "On s'en souviendra, c'était une expérience marquante !", déclare vendredi 14 février Quentin, étudiant en école de commerce et qui était parti en Chine en stage. Les autorités françaises avaient choisi de maintenir à l'isolement ces Français, bien qu'aucun n'ait été infecté par le coronavirus Covid-19

Jeux, cours de yoga et soleil

Même si l'expérience peut sembler angoissante, ces Français partent plutôt avec le sourire, comme après des vacances. "On a été bien traités, bien nourris, bien logés, explique l'un rapatriés de Wuhan. Il y avait des activités pour les enfants, du sport, des cours de yoga, des massages... De voir que tout le monde était au petit soin, je vous avoue qu'on n'était pas vraiment stressés." Après cette quarantaine, Guillaume voit même le verre à moitié plutôt qu'à moitié vide. Si parfois le temps "pouvait sembler long, pour beaucoup c'était la première fois dans le sud. On découvre la région comme ça, s'amuse-t-il. On s'était dit que le dispositif allait être assez lourd et au final, ils ont tout fait pour alléger les procédures et ça s'est super bien passé." 

C'était sympa, on est resté deux semaines. Le temps pouvait parfois être long mais il y avait une très bonne ambiance et le cadre était excellent. On était au bord de la mer et il faisait beau.Guillaumeà franceinfo

Même si certains ont pu craindre d'être malade, il y a eu "beaucoup de peur pour un peu rien. L'idée c'était surtout de ne pas infecter les proches et de ne pas répandre ce virus", assure Guillaume. 

En partant de Carry-le-Rouet, Quentin se dit "soulagé et pressé de revoir sa famille". D'autres, comme Maurice, sont reconnaissants envers les autorités françaises de les avoir pris en charge. "Au départ on devait faire 15 jours dans un hôpital en Chine, ça a été très dur quand j'ai appris cette nouvelle, affirme-t-il. Quelques jours plus tard, on a appris qu'on serait rapatriés en France et que la quarantaine se ferait ici. Je suis fier d'être français, c'est la première fois que j'ai la sensation d'avoir payé des impôts dans le bon sens."