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La journaliste Dima Sadek et le blogueur Gino Raidy. Photos Facebook et OLJ

Le CPL porte plainte contre la journaliste Dima Sadek et le blogueur Gino Raidy

La parti aouniste reproche "la diffusion de fausses nouvelles" et la "publication d'une vidéo faussement attribuée au CPL comprenant des incitations à la haine communautaire et raciste pouvant susciter un conflit sectaire".

Le Courant patriotique libre (aouniste), une des cibles privilégiées du mouvement de contestation contre la classe dirigeante qui secoue le Liban depuis près de quatre mois, a porté plainte mardi contre la journaliste Dima Sadek et le blogueur Gino Raidy, soutiens affichés de la révolte populaire, alors que plusieurs voix s'inquiètent face à la multiplication des poursuites judiciaires contre les voix dissidentes.

Dans ces deux plaintes pour diffamation déposées par l'avocat Majed Boueiz au nom du parti aouniste, ce dernier reproche "la diffusion de fausses nouvelles" et la "publication d'une vidéo faussement attribuée au CPL comprenant des incitations à la haine communautaire et raciste pouvant susciter un conflit sectaire".

Déposées auprès du bureau du procureur général près la cour de Cassation, les plaintes ont été déférées au département des enquêtes criminelles.

La journaliste et le blogueur n'ont pour l'heure toujours pas encore réagi sur les réseaux sociaux où ils sont très actifs.

Dima Sadek fait l'objet d'une campagne de cyber-harcèlement et subit de nombreuses menaces, notamment de la part des partisans du Hezbollah et du mouvement Amal, surtout depuis le début de la révolte populaire du 17 octobre. Le 25 novembre, la journaliste s'était faite voler son portable sur la voie-express du Ring à Beyrouth où une manifestation contre le pouvoir était organisée. Le lendemain, la vedette de la LBCI annonce sa démission de la chaîne télévisée, affirmant avoir été mise à l'écart par la direction de la chaîne en raison de ses tweets au sujet de la présidence de la République. Quelques jours plus tard, un dignitaire chiite avait évoqué la "crucifixion" et l'"amputation en vertu de la charia" de la journaliste.

Depuis le début de la révolte, Gino Raidy, qui possède un blog et des comptes personnels sur Facebook et Instagram, a pris fait et cause pour le mouvement de contestation, n'hésitant pas à lâcher ses coups contre le CPL et son leader Gebran Bassil.

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