La police des aéroports menace de faire grève pendant les vacances de Carnaval
Les quatre syndicats des services de police des aéroports menacent de partir en grève pendant les vacances de février.
En cause: le déficit continu de personnel et le manque de moyens, ont déclaré les représentants du personnel vendredi.
Les syndicats ont déposé un préavis de grève qui court du 17 février au 31 mars. Les deux réunions de concertation organisées n'ont, selon eux, pas livré de résultats satisfaisants. Une nouvelle entrevue avec le gouvernement fédéral est prévue mercredi prochain.
Des affaires courantes qui compliquent la négociation
"Il manque actuellement 140 policiers", a déclaré Joeri Dehaes, de la CSC. "Le gouvernement a fait des propositions que nous ne pouvions accepter. Il a par exemple proposé de déployer des aspirants inspecteurs, mais nous avons besoin de personnes expérimentées."
Le matériel fait également défaut. "Les gens tombent de leur chaise parce qu'elles ont 15 ans ou plus", s'indigne Joeri Dehaes. Les syndicats réclament de remettre les infrastructures en ordre, même si l'exploitant de l'aéroport joue également un rôle dans ce domaine.
Un gouvernement en affaires courantes complique la négociation, souligne par ailleurs le président du Syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS), Carlo Medo. Le système des douzièmes provisoires, soit la poursuite du budget 2018 par tranches mensuelles, limite les ressources. Selon le SNPS, il n'y a pas de vision d'avenir et le personnel n'a pas à en pâtir, estiment les syndicats.
"Les budgets doivent être réexaminés, en particulier ceux qui ne sont pas utilisés", insiste Joeri Dehaes. Par exemple, sur les deux millions d'euros débloqués après les attentats, 600.000 euros n'ont pas été engagés. "On nous dit que d'un point de vue comptable, il est impossible de libérer ce montant. C'est alors aux politiciens de l'autoriser. La décision de dégager ces deux millions supplémentaires a été prise par un gouvernement de plein pouvoir."
Belga