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Le groupe au losange est tombé dans le rouge l'an dernier pour la première fois depuis 2009. (Crédits : Reuters)

Renault n'exclut pas de fermetures d'usines après des pertes en 2019

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"Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", a déclaré Clotilde Delbos, la directrice générale par intérim de Renault, interrogée sur la possibilité que des usines en France ou dans le monde puissent être fermées.

La directrice générale par intérim de Renault, Clotilde Delbos, n'a pas exclu, ce vendredi, le fait que le constructeur automobile ferme des usines après avoir enregistré l'an dernier ses premières pertes en dix ans, lors d'une conférence de presse. Une annonce qui n'a pas refroidi pour autant les marchés : le titre Renault prenait plus de 2% ce vendredi en fin de matinée.

"Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", a déclaré Mme Delbos, interrogée sur la possibilité que des usines en France ou dans le monde puissent être fermées dans le cadre d'un programme d'économie de deux milliards d'euros sur trois ans.

"On va revoir tous nos types de coûts et de charges [...] Certains de ces coûts impliqueront des charges de restructurations", a déclaré Mme Delbos, rappelant que le groupe était en train de mener une revue stratégique de ses activités.

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Des annonces prévues en mai

Elle a reconnu que Renault et son allié japonais Nissan disposaient de capacités de production excédentaires et promis des annonces en mai prochain. Renault et Nissan cherchent à améliorer leurs performances en mettant davantage en commun leurs technologies et leurs usines.

Le groupe au losange est tombé dans le rouge l'an dernier pour la première fois depuis 2009, enregistrant une perte nette de 141 millions d'euros sans pour autant voir le bout du tunnel après sa première année sans son patron emblématique Carlos Ghosn.

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Pour 2020, dans un marché mondial toujours en déclin, Renault, dont le chiffre d'affaires a baissé l'an dernier de 3,3% à 55,5 milliards d'euros, anticipe une nouvelle baisse de sa rentabilité.