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PASSAGE DE LA CAN TOUS LES 4 ANS ET CHAN

Djibril Wade et Youssou Dial adoptent la nouvelle formule

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Le passage de la Coupe d’Afrique des nations de deux à quatre ans proposé par le président de la FIFA, Gianni Infantino, écarté par de nombreux d’acteurs du football, notamment Habib Bèye et Samuel Eto’o, est pourtant perçu comme une opportunité chez certains responsables au Sénégal. Youssou Dial et Djibril Wade, respectivement membre du comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football et vice président de la ligue professionnelle de football, sont en faveur de son adoption. En ce sens ce que cette nouvelle programmation participera, selon eux, à donner plus de poids et à valoriser davantage le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Une compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent et qui se joue tous les deux ans avec seize équipes. DJIBRIL WADE , VICE-PRÉSIDENT DE LA LIGUE : «La CAF doit mettre les moyens pour rendre le CHAN plus attractif»L ’idée de d’organiser le CAN tous les quatre ans participera à donner plus de poids au championnat d’Afrique des nations (CHAN), compétition réservée aux joueurs locaux évoluant sur le continent. C’est la conviction de Djibril Wade, vice président de la Ligue sénégalaise de football sur le débat qui agite depuis quelques jours le landernau footballistique après la nouvelle programmation proposée par le Président de la Fifa, Giani Infantino. «Si on passe à ce dernier nombre (24), on doit programmer la Coupe d’Afrique des nations une fois tous les quatre ans. Ce qui permettra de donner plus d’envergure et de poids au CHAN. La Confédération africaine de football doit ainsi mettre les moyens pour rendre le CHAN plus attractif, doter davantage les fédérations dont les équipes sont qualifiées, si elle veut impacter sur le football pratiqué dans nos pays. Mais, je ne suis pas contre le passage de 16 à 24 équipes», soutient-il. Tout aussi d’accord avec la proposition d’organiser la CAN tous les 4 ans au lieu de 2 ans, le président de l’équipe de NGB estime que la mesure participe également à soulager les budgets des états. «En passant à 4 ans au lieu de 2 actuellement, l’organisation de la CAN permettrait aux Etats africains d’économiser et de consacrer certaines ressources à d’autres choses », a-t-il poursuivi. Il y a aussi que cette perspective va pousser «la CAF et les Fédérations vont devoir se pencher sur les autres compétitions comme le CHAN, qui est la compétition jouée par les joueurs évoluant sur le continent», a conclu Djibril Wade avant de préconiser l’élargissement de la compétition aux joueurs locaux évoluant dans d’autres pays africainsYOUSSOU DIAL , MEMBRE DU COMITÉ EXÉCUTIF DU JARAAF : «Une Can à 24 permettrait aux pays africains de se mettre à niveau»Youssou Dial reste sur la même longueur d’onde. Le président de la section football du Jaraaf et membre du Comité Exécutif de la FSF, pense que la période de quatre ans est son sens une période appropriée et devra permettre aux pays africains de se mettre à niveau. «Cela donnera plus de valeur à cette compétition et cela permettrait d’organiser d’autres compétitions en même temps. Tout le monde sait qu’en Afrique, nous avons des problèmes d’infrastructures. A part les pays maghrébins et d’Afrique du Sud, tous les autres pays africains n’ont pas la capacité d’organiser une Can à 24 équipes. Il faut des co-organisations, mais nous connaissons toutes les difficultés qui se présentent. D’autant plus que sur le plan politique, il peut y avoir des différends entre les Etats co-organisateurs. Organiser une Can à 24 permettrait donc aux pays africains de se mettre à niveau des infrastructures», admet-il, même s’il a récuse le procédé utilisé par le président de la FIFA Gianni Infantino pour faire passer sa proposition. «Ce qui est un peu dérangeant est que l’idée vienne de la FIFA qui essaie de nous imposer. C’est comme si nous ne sommes pas capables de prendre les bonnes décisions et de penser par nous mêmes», indique-t-il. Poursuivant son analyse, le responsable fédéral considère qu’une telle périodicité devra aussi être bénéfique en termes de budgets dégagés par les Etats. «Et puis cela peut soulager les Etats. Les gens se posent la question de savoir si le Cameroun sera même prêt en 2021, tout comme la Guinée en 2025. Alors que la CAN, tous les quatre ans, donne plus de temps aux organisateurs de se préparer», argument t-il.

Youssou Dial rejoint également son collègue Djibril Wade sur les avantages que les compétitions locales notamment le Chan peuvent tirer de cette nouvelle donne. Même s’il faut, s’empresse-t-il de préciser, le maintien du nombre d’équipes réduit et notamment à seize équipes. «On pourra donc organiser le CHAN, tous les deux ans. Cela permettrait de donner de la valeur à cette compétition. La nouvelle programmation donnera aux équipes locales, le temps nécessaire de se préparer, de trouver des sponsors etc. Avec le CHAN, nos équipes locales vont être mieux valorisées. Mais un CHAN à 24 équipes, on aura les mêmes problèmes en termes de terrains d’entraînement, d’hôtels. Je pense qu’il faut rester à niveau raisonnable à 16 équipes. Un Chan à 24 équipes, ce sera trop ! Nous avons 54 fédérations au niveau de la Confédération africaine. Le nombre de 24 équipes, c’est la moitié et je pense que cela va dévaloriser la compétition. Il faut maintenir à 16», retientil. «Il y a certains qui pensent qu’il faut intégrer dans les sélections des joueurs qui jouent dans les championnats africains. Cela participe à augmenter le niveau et la valeur de la compétition. Si le Sénégal doit y participer, on pourra prendre des joueurs évoluant au Maroc ou encore en Egypte », conclut-il.