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Le Palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris. (© DR)

Le CAC 40 prend prudemment le temps de digérer les nouvelles au sujet du virus

La Bourse de Paris évoluait en très léger reflux vendredi matin (-0,15%), prenant le temps de digérer prudemment les dernières nouvelles au sujet du coronavirus, au terme d'une semaine en dents de scie.

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L'indice CAC 40 perdait 9,17 points à 6.083,97 points. La veille, il avait fini en recul de 0,19%.

«Au milieu de la tempête sanitaire», les marchés sont au calme, après avoir «perdu du terrain hier alors que les inquiétudes au sujet du coronavirus ont été réactivées», par le bond du nombre de malades contaminés lié au changement de méthodologie des autorités chinoises, a souligné David Madden, un analyste de CMC Markets. 

Les autorités sanitaires du Hubei, dans le centre du pays, ont annoncé jeudi à la surprise générale un élargissement de leur définition des personnes atteintes de pneumonie virale Covid-19. Jusqu'à présent, un test de dépistage à l'acide nucléique était indispensable pour déclarer un cas «confirmé». Dorénavant, les patients «diagnostiqués cliniquement«, notamment avec une simple radio pulmonaire, seront aussi comptabilisés.

Près de 64.000 cas de contamination ont désormais été enregistrés en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), et le nombre de personnes décédées s'élève à 1.380 au niveau national, selon les dernier bilan fourni par la Chine, un chiffre révisé en raison de «doublons» dans le décompte des morts.

Du côté des indicateurs, en Allemagne, le PIB a stagné au quatrième trimestre 2019.

Outre-Atlantique, les ventes au détail et la production industrielle en janvier sont également au programme, tout comme la confiance des consommateurs pour février (Université du Michigan).

Renault pénalisé

Sur le terrain des valeurs, la cote parisienne faisait le grand écart entre des publications bien ou mal perçues.

Renault était pénalisé (-2,93% à 33,80 euros) par sa chute dans le rouge en 2019, pour la première fois en dix ans, plombé par la baisse de l'activité, le repli de la contribution du partenaire japonais Nissan et une charge fiscale en France.

EDF, à l'inverse faisait un bond de 5,67% à 12,40 euros, porté par un bénéfice net multiplié par plus de quatre en 2019, gonflé comptablement par des résultats financiers liés à la bonne performance des marchés financiers.

TF1 décollait de 8,84% à 7,57 euros, propulsé par un bénéfice net pour 2019, en hausse de 21,5% sur un an, malgré une année terne pour son activité publicitaire issue des antennes TV.

Vivendi faisait pour sa part du surplace (-0,08% à 25,21 euros) après avoir annoncé un projet d'introduction en Bourse «au plus tard début 2023» de sa major Universal Music (UMG). Il a également publié jeudi un bénéfice net annuel multiplié par 12,5.

Tarkett bénéficiait (+10,19% à 14,17 euros) d'une publication conforme aux attentes et d'une amélioration attendue de sa profitabilité en 2020, malgré un bénéfice net réduit de 20% en 2019, pénalisé par une année difficile en Amérique du Nord.

Eutelsat montait de 3,12% à 13,56 euros, les investisseurs saluant des résultats en ligne avec les attentes et des prévisions confirmées en dépit d'une baisse de 6,4% de son bénéfice net sur les six premiers mois de son exercice décalé.

Crédit Agricole reculait de 0,84% à 13,54 euros, malgré un bénéfice net en hausse de 10% l'an dernier gonflé par une reprise de provision de plus d'un milliard et une bonne performance générale sur le dernier trimestre.

M6 gagnait 2,50% à 15,55 euros, les investisseurs anticipant un retour à la normale au premier trimestre 2020, après un quatrième trimestre pénalisé sur le plan publicitaire par des grèves.

L'Oréal (-1,07% à 268,80 euros) et Rémy Cointreau (-1,53% à 99,55 euros) faisaient pour leur part les frais d'une recommandation abaissée à «sous-pondérer» par Barclays, tout comme Pernod Ricard (-1,50% à 164,25 euros) descendu à «neutre» par la banque britannique. 

Le Revenu, avec AFP