Nouveau repli des Bourses asiatiques, toujours troublées par le coronavirus

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Le Nikkei a clôturé en retrait de 0,59% à 23.687,59 points et l’indice élargi Topix a perdu 0,6% à 1.702,87 points.

A l’exception de Hong Kong, les grandes Bourses asiatiques ont de nouveau reculé vendredi, sur fond d’interrogations sur les chiffres officiels chinois concernant l’ampleur de l’épidémie du nouveau coronavirus.

A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en retrait de 0,59% à 23’687,59 points et l’indice élargi Topix a perdu 0,6% à 1702,87 points.

L’indice composite de Shanghai a reculé de 0,38% à 2917,01 points et celui de Shenzhen a cédé 0,44% à 1779,43 points. En revanche la Bourse de Hong Kong a quasiment effacé ses pertes de la veille en reprenant 0,31% à 27’815,60 points.

L’ambiance a été plombée par le repli général des marchés la veille, troublés par le bond inquiétant des chiffres de décès et de contaminations dus au nouveau coronavirus en Chine.

Bien que justifiés par les autorités locales en raison une nouvelle définition élargie des cas de coronavirus, ces chiffres «ont déclenché un sentiment de méfiance vis-à-vis des statistiques officielles» chinoises sur l’épidémie, a relevé la maison de courtage Okasan Securities dans une note.

L’administration Trump a notamment déploré jeudi un «manque de transparence» de la part des autorités chinoises, alors qu’un dernier bilan approchait vendredi des 1.400 morts et près de 64’000 cas de contamination dans le pays (hors Hong Kong et Macao).

Du côté des valeurs

NISSAN EN PERDITION

A Tokyo, le titre Nissan a sombré de 9,64% à 513,7 yens. Le constructeur automobile japonais a encore abaissé la veille ses prévisions annuelles après une chute marquée de ses ventes durant son troisième trimestre, et a renoncé à payer un dividende à la fin de l’exercice en cours, ce qui a été très mal accueilli par les investisseurs.

RAKUTEN MONTE APRÈS SES RÉSULTATS

Le titre du groupe japonais d’e-commerce et autres services en ligne Rakuten s’est apprécié de 3,55% à 905 yens. Le groupe est certes tombé dans le rouge en 2019 en raison de coûts liés à son activité de téléphonie mobile et de pertes sur des participations financières, selon des résultats publiés la veille, mais il a vu augmenter ses recettes dans son coeur de métier, les ventes en ligne, comme dans les services bancaires.

TOSHIBA RASSURE AUSSI

L’action du conglomérat industriel Toshiba a pris 2,26% à 3.610 yens. Le groupe a publié vendredi en cours de séance des résultats plutôt encourageants au troisième trimestre de son exercice 2019/20. Surtout, le groupe a annoncé que des transactions irrégulières récemment découvertes dans l’une de ses filiales étaient le fait d’un employé isolé et non une fraude organisée par la firme, et que les comptes du groupe n’avaient pas besoin d’être révisés.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen était quasi stable face au dollar, lequel valait 109,79 yens à 09H00 GMT, contre 109,81 yens jeudi après la clôture de la place de Tokyo, borne de référence des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise continuait en revanche de s’apprécier sensiblement face à l’euro, qui s’échangeait vendredi pour 119,04 yens à 09H00 GMT, contre 119,37 yens la veille après la fermeture de Tokyo.

Plombée par le pessimisme entourant les perspectives économiques de la zone euro, la devise européenne s’affaiblissait encore un peu face au dollar, à raison d’un euro pour 1,0841 dollar, contre 1,0844 dollar jeudi à 20H00 GMT.

Les cours du pétrole étaient en légère progression, après avoir déjà grimpé la veille grâce aux espoirs d’une réduction de la production des pays exportateurs (groupe Opep+) pour contrer l’impact du nouveau coronavirus sur la demande mondiale d’or noir.

Ainsi vers 08H50 GMT, le prix du baril de brut américain WTI gagnait 0,23% à 51,54 dollars, et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,3% à 56,51 dollars.