Meurtre de Marylène Levesque: perquisition au salon de massage érotique

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La police de Québec a tenté de faire progresser son enquête sur le meurtre de Marylène Levesque, en menant une perquisition au salon de massage érotique le Gentlemen Paradise, à Québec, où la victime a travaillé et aurait eu comme client Eustachio Gallese, l’homme accusé de l’avoir tuée.

Selon les informations obtenues par Le Soleil, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a obtenu un mandat de perquisition pour obtenir les images des caméras de surveillance de ce salon situé sur l’avenue Branly, dans l’arrondissement Sainte-Foy. Sur place, jeudi, les enquêteurs auraient saisi les caméras et les disques durs des ordinateurs. 

Le personnel du salon de massage érotique aurait collaboré avec les enquêteurs. La perquisition se serait faite sans anicroche. Les activités du salon ont repris après la perquisition, qui aurait duré moins de 45 minutes. 

Jeudi, la police de Québec n’a ni confirmé ni infirmé qu’une perquisition avait eu lieu au Gentleman Paradise. «L’enquête se poursuit dans ce dossier-là», a déclaré Sandra Dion, porte-parole du SPVQ.  

Recherche de preuves

Trois semaines après le meurtre de Marylène Levesque, les enquêteurs du SPVQ sont toujours à la recherche de preuves concernant les allées et venues d’Eustachio Gallese, qui a confessé le meurtre de Marylène Levesque le 22 janvier à la centrale de police du parc Victoria. Le lendemain, Gallese, 51 ans, a été formellement accusé du meurtre au deuxième degré de la jeune femme de 22 ans. 

En entrevue au Soleil, le meilleur ami de la victime a affirmé que Marylène Levesque lui avait confié le matin du meurtre qu’elle avait un rendez-vous dans un hôtel avec un client qui avait été exclu du salon de massage érotique où elle travaillait. 

Marylène Levesque a aussi confié à cet ami que c’était la deuxième fois qu’elle allait voir ce client, Eustachio Gallese, dans un hôtel. La première fois, deux semaines avant le meurtre, l’homme lui aurait offert 1300 $. La deuxième, il lui aurait offert 2000 $. 

Selon son meilleur ami, Marylène Levesque connaissait vaguement les antécédents de violence conjugale de son meurtrier présumé. En 2004, Gallese avait assassiné sa conjointe, Chantale Deschesnes, et avait écopé d’une peine à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 15 ans. Il était en semi-liberté au moment du meurtre.

Jeudi, Le Soleil n’a pas été en mesure de parler à la propriétaire du Gentlemen Paradise. Citée dans le Journal de Québec le 25 janvier, celle-ci a affirmé qu’Eustachio Gallese était un habitué des salons de massage et que certaines employées le surnommaient «le bel Italien».  

«On est carrément devant un psychopathe, a-t-elle dit au Journal. Il était fin. Il était poli. Il amenait du chocolat, des bijoux. Ça fait un an et demi que tout le monde ici court [le risque] de se faire poignarder. C’est un manipulateur», a-t-elle ajouté.  

Selon le meilleur ami de Marylène Levesque, Gallese a été «barré» du salon de massage, c’est pourquoi la jeune femme l’aurait vu en dehors de l’établissement.

Il y a une semaine, le SPVQ a demandé l’aide des citoyens pour combler les heures manquantes dans l’emploi du temps d’Eustachio Gallese le jour du meurtre de Marylène Levesque, le 22 janvier, à l’Hôtel Sépia, à Sainte-Foy. 

Les enquêteurs cherchaient aussi deux téléphones cellulaires, de marque iPhone X rose doré et de marque Motorola bleu indigo. Il s’agirait respectivement des téléphones de Marylène Levesque et d’Eustachio Gallese. 

Selon les informations recueillies par la police, Eustachio Gallese a quitté l’hôtel Sépia le 22 janvier à 20h43 pour se présenter à la Centrale Victoria de la police à 23h35. Son horaire reste plus flou entre 16h et 17h45, entre 20h43 et 21h30 de même qu’entre 23h et 23h30.