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Les avocats s’étaient mis en haie d’honneur pour accueillir les invités lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire de Cambrai, fin janvier. Photo C. LEFEBVRE. La Voix du Nord - VDN

Les avocats de Cambrai maintiennent la grève: les permanences et les plaidoiries toujours suspendues

Mercredi, les avocats de Cambrai ont voté la reconduite de leur grève, déterminés à conserver leur régime autonome de retraite. Depuis six semaines, les juristes ont suspendu les permanences et demandent continuellement le renvoi des dossiers lors des audiences.

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Depuis six semaines, les barreaux des avocats de France manifestent leur colère contre la disparition de leur régime de retraite autonome. Et, comme pour toutes les catégories socioprofessionnelles -à quelques exceptions près –, le gouvernement ne leur a pas accordé de dérogation. Sans surprise, les avocats de Cambrai ont donc voté la reconduction de leur grève. Elle s’exprime par la suspension des permanences et les demandes systématiques de renvoi de leurs dossiers, une situation similaire à l’ensemble des juridictions.

Cette semaine, nouvelle démarche : « J’ai adressé un courrier aux députés Guy Bricout et Anne-Laure Cattelot. Je leur explique les enjeux pour nous et les impacts sur Cambrai : on est 29 avocats et on emploie 34 personnes », indique la bâtonnière Me Beauchart. Une manœuvre de plus après les manifestations sur Paris et dans les Hauts-de-France, et toutes les actions menées par les différents juristes de la région. Les clients sont compréhensifs, poursuit la bâtonnière, qui prend toujours le soin de leur en expliquer la démarche.

À la tête du barreau, elle précise n’avoir reçu aucune plainte ou écho négatif d’un justiciable. Même si les avocats de Cambrai mènent une grève « dure », ils font des concessions. Par exemple, les plaidoiries sont assurées lorsque la durée maximale de détention provisoire de deux mois arrive à son terme pour certains dossiers.

Nous reviendrons sur l’impact de la grève sur la juridiction dans un prochain article.