Insultes et menaces de mort contre sa mère : l’émigré prend 6 mois de prison
L'émigré Ibrahima Diouf a comparu hier à la barre du Tribunal de Grande instance de Dakar pour avoir insulté sa pauvre maman avant de la malmener et la menace de mort. Il a pris six mois de prison ferme.
De retour au Sénégal les mains vides après plusieurs années à l’étranger, le prévenu Ibrahima Diouf est devenu un cauchemar pour sa pauvre famille qui, depuis son retour au pays, ne dort plus les yeux fermés. Attrait à la barre du Tribunal de Grande instance de Dakar mercredi par sa pauvre maman, l’ex-émigré a nié catégoriquement les faits, soutenant qu’il s’agit d’une histoire montée de toutes pièces. Il a confié que pendant son séjour en Europe, il avait laissé libre accès à son compte au Crédit mutuel à sa maman qui pouvait en disposer à sa guise et qu’il a beaucoup aidé ses frères. Traitant sa maman de menteuse, lors du procès, le prévenu n’a cessé de sourire. Lorsque le président lui a demandé ce qu’il y avait de drôle, il répond « Dafay soss” (elle brode). Elle ne dit pas la vérité. Elle ne raconte que des mensonges. Je me demande si tout va bien dans sa tête », a dit crânement le prévenu. Autant dire que ses paroles ont choqué toute la salle, bouche-bée devant l’insolence d’Ibrahima Diouf.
Pour sa part, Ndèye Fatou Ciss, la malheureuse maman, a raconté les misères qu'elle vit au quotidien depuis le retour de son rejeton. « C’est mon fils, j’ai tout fait pour lui. Si je vais jusqu’à porter plainte contre lui, c’est que je n’en peux plus », a-t-telle expliqué en larmes. Poursuivant, elle confie qu’« il n’arrête pas de taper mes petits-fils. La dernière fois, il voulait tabasser ma femme de ménage et je me suis interposée. C’est là qu’il m’a bousculée et a juré qu’il allait me tuer ».
A en croire la pauvre dame, le prévenu insulte et tabasse tout le monde. « Même quand j’ai porté plainte et que la police m’a remis la convocation, je n’ai pas osé la lui remettre. Les policiers se sont déplacés eux- mêmes pour l’arrêter. Tout ce que je veux, c’est qu’il quitte ma maison », ajoute la dame. Pour l’avocat de la partie civile, Ibrahima Diouf mérite une bonne correction, car il vient d’illustrer que l'inquiétude de sa maman n’est pas gratuite.
Maître Babacar Mbaye se demande si tout va bien dans la tête du prévenu, vu la manière indigne dont il se comporte avec sa mère et son insolence devant le tribunal. « On ignore ce qui se passe dans sa tête. Est-ce qu’il ne serait pas en train de prendre des substances illicites? Ma cliente est à la retraite et a besoin de repos », a estimé Me Mbaye avant de demander que la loi s’applique dans toute sa rigueur au prévenu. Quant au substitut du procureur, il a demandé au tribunal de déclarer Ibrahima Diouf coupable et de le condamner à une peine ferme d’un an de prison.
Au final, le tribunal a condamné le fils in- digne à six mois de prison ferme.
Le Témoin