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STÉPHANE LESSARD

Plus de citoyens dans la région

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TROIS-RIVIÈRES — La Mauricie et le Centre-du-Québec affichent une croissance de leur population entre 2016 et 2019 selon le dernier coup d’œil sociodémographique produit par l’Institut de la statistique du Québec.

Cet organisme gouvernemental a publié, jeudi, un aperçu des estimations de population des régions administratives, des MRC et des municipalités du Québec, selon des données provisoires, en date du 1er juillet 2019. Le bulletin de l’ISQ met l’accent sur l’évolution de la population entre 2016 et 2019.

La Mauricie présente un taux d’accroissement annuel moyen de 4,8 pour 1000 entre 2016 et 2019. La région se classe au douzième rang à l’échelle québécoise.

À Trois-Rivières, la population estimée au 1er juillet 2019 est de 138 200 personnes. Son taux d’accroissement s’élève à 7,8 pour 1000. Par contre, le taux est très légèrement négatif du côté de Shawinigan (-0,3 pour 1000) et à La Tuque (-0,4 pour 1000).

Le Centre-du-Québec affiche un taux d’accroissement de 8,2 pour 1000 pour prendre le neuvième rang au Québec.

L’ensemble du Québec présente un taux d’accroissement annuel moyen de 10,3 pour 1000. Au 1er juillet 2019, la population québécoise était estimée à 8 485 000 citoyens.

L’enquête de l’ISQ précise que la majorité des MRC de la Mauricie et du Centre-du-Québec montrent une croissance de leur population. En Mauricie, le meilleur taux d’accroissement annuel moyen entre 2016 et 2019, à l’exception de Trois-Rivières, est observé à la MRC des Chenaux (6,5 pour 1000), suivie de la MRC de Maskinongé (3,4 pour 1000).

La MRC de Drummond, au Centre-du-Québec, arrive première avec un taux de 10,1 pour 1000. La MRC d’Arthabaska est deuxième avec un taux de 8,2 pour 1000.

D’autre part, le Canada continue de s’urbaniser, la population vivant en régions urbaines ayant été de 27 millions d’habitants au 1er juillet dernier, soit 71,7 % de la population totale du Canada.

Statistique Canada a aussi observé dans ses estimations de population publiées jeudi que l’étalement urbain se poursuivait au pays, notamment dans les régions de Toronto et de Montréal.

La croissance des régions métropolitaines de recensement lors de la période 2018-2019 a été de 1,7 % comparativement à 0,6 % pour le reste du pays, selon l’agence fédérale. L’accroissement démographique des régions métropolitaines s’explique en quasi-totalité par l’immigration permanente et temporaire.

En revanche, la migration internationale a justifié un peu plus de la moitié de la croissance démographique des régions à l’extérieur des métropoles. Statistique Canada lie ce constat aux cibles plus élevées des niveaux d’immigration permanente, ainsi qu’à plusieurs programmes gouvernementaux qui favorisent l’accueil de nombreux travailleurs temporaires et étudiants étrangers.

Pour une deuxième année consécutive, les plus fortes croissances démographiques des régions métropolitaines canadiennes ont été observées à Kitchener-Cambridge-Waterloo et à London, en Ontario, de même que dans la partie ontarienne d’Ottawa-Gatineau. Aucune région métropolitaine n’a affiché de baisse de population au cours de la dernière année.

Statistique Canada a aussi relevé que les trois plus grandes villes du pays, Toronto, Montréal et Vancouver, ont continué d’être touchées par le phénomène de l’étalement urbain. Par exemple, la région métropolitaine de Montréal a perdu 14 117 habitants au profit des zones situées tout juste à l’extérieur.

Statistique Canada a aussi établi des comparaisons en matière d’âge moyen. Au 1er juillet 2019, dans les régions métropolitaines du pays, il était de 40,5 ans, comparativement à 43,2 ans dans les régions à l’extérieur de ces régions.

Quant à la population totale des régions métropolitaines, elle était au 1er juillet dernier d’un peu plus de 6,47 millions à Toronto, 4,318 millions à Montréal, 1,44 million à Ottawa-Gatineau et 824 400 à Québec.

Avec La Presse canadienne