Formation du gouvernement fédéral: «Négocier avec des nationalistes, cela devient un vrai supplice»
«J’en ai marre»: c’est Paul Magnette qui le dit. Le président du PS précise que négocier avec des nationalistes «avec lesquels nous n’avons rien à voir», cela devient un vrai «supplice».
«On commence à en avoir vraiment assez de cette situation», assure le président du PS Paul Magnette, estimant que les réunions avec la N-VA «ne conduisent à rien», selon Le Soir et Sudpresse. «J’en ai marre», lance-t-il aussi au Nord du pays, dans des interviews publiées dans De Standaard et Het Nieuwsblad.
«Nous en sommes à une cinquantaine de réunions, dont 25 directement avec Bart De Wever et moi, qui durent parfois 3 ou 4 heures, parfois plus longtemps… À titre personnel, négocier avec des nationalistes avec lesquels nous n’avons rien à voir, cela devient un vrai supplice», affirme Magnette.
Combien de fois devrai-je encore dire que le PS n’a aucune envie de gérer avec eux?
«J’en ai assez de cette situation. Cela fait huit mois, je ne compte même plus les milliers d’heures de réunions, les journées, les soirées, les nuits, les week-ends, sans que cela avance. Simplement parce que certains veulent seulement tester une alliance avec le PS et la N-VA. Combien de fois devrai-je encore dire que le PS n’a aucune envie de gérer avec eux? «, martèle le Carolo.
«On ne prendra aucune initiative dans ce sens-là, mais nous n’avons pas peur des élections», annonce dès lors le président socialiste. «Entre accepter n’importe quoi et les élections, on préfère que le peuple se prononce», ajoute-t-il, estimant que «les élections, c’est l’acte suprême en démocratie. Il n’y a rien de plus beau que de demander au peuple de trancher».