Préparation des élections en Guinée: des interrogations sur l...

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C'est une course contre la montre qui est engagée pour tenir les élections législatives et le référendum pour une nouvelle Constitution en Guinée le 1er mars prochain. Les responsables de la CENI multiplient les rencontres et, hier jeudi, ils étaient avec les bailleurs de fonds et les partenaires techniques et financiers pour le déroulé du chronogramme contesté et rejeté par l'opposition qui boycotte ces élections.

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Ce sont au total 7 764 130 électeurs qui sont appelés aux urnes pour le triple scrutin des législatives nationales, uninominales et référendaires du 1er mars prochain, a annoncé hier jeudi 13 février la directrice chargée du fichier électoral à CENI.
 
L’ambassadeur d’Allemagne en Guinée s’est interrogé : comment peut-il y avoir plus de 7 millions d'électeurs dans un pays dont la population est de 12,5 millions d’habitants dont 50% sont des mineurs ?
 
« Comparez cela aux statistiques de la population qui est estimée à 12 millions, je pense qu'il y a problème quelque part, s'interroge Mme Camara Zénab Touré, la responsable du département Fichier à la Céni. Il faut revoir les statistiques de la population. Et est-ce que ce sont les mêmes méthodes que nous utilisons avec l'INS (Institut national des statistiques), je ne crois pas ?! »
 
Grande affluence d'électeurs à Kankan
 
Le représentant de IFES, une ONG américaine également partenaire de la Guinée s’est interrogé sur la progression si importante de l’électorat dans la région de Kankan.
 
« Est-ce une progression spectaculaire ? Pour moi, non... , poursuit madame Touré, Tout le monde se retrouve autour des mines. Chacun est à la recherche de richesse et ces deux zones sont des zones minières par excellence. C'est une des explications que moi je donne : c'est la présence des citoyens autour des mines d'or dans cette région. »
 
Ces électeurs seront repartis dans 19.009 bureaux de vote à travers le pays et dans quelques ambassades à travers le monde.
 
défense de la Constitution, collectif regroupant l’essentiel de la société civile et de l’opposition politique contre le projet de nouvelle constitution qui ouvre la voie à un troisième mandat du président Alpha Condé. Les activités ont été ralenties dans la capitale Conakry, la circulation timide et de nombreuses boutiques fermées. Des attroupements ont été signalés dans la commune de Matam, puis dans le quartier de Bambeto en début de soirée. Selon le FNDC, un jeune homme aurait été tué dans le quartier de Wanindara, plusieurs personnes blessées et dix autres arrêtées. Le gouvernement n’a pas communiqué pour l’instant. Depuis la mi-octobre, une trentaine des personnes ont perdu la vie en marge des manifestations contre la nouvelle Constitution.