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Édgar Ramírez en fâcheuse posture.

«Cuban Network» **: thriller d’espionnage soft

Olivier Assayas s’offre un casting prestigieux et se frotte au film d’espionnage soft pour raconter un épisode inédit de l’histoire des relations entre les États-Unis et Cuba.

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Le réalisateur français Olivier Assayas franchit l’Atlantique et lève le voile sur un épisode finalement assez méconnu dans l’histoire des relations entre les États-Unis et Cuba : l’infiltration des activistes anti-castristes exilés à Miami par des espions à la solde de La Havane, dans les années 90. Attention, thriller soft à l’opposé des exploits de James Bond. On parle ici d’individus qui ont des familles, des professions, des amis, et qui imbriquent leur vie personnelle et leurs idéaux.

Du point de vue de la reconstitution factuelle, Cuban Network se révèle passionnant et décortique avec une précision obsessionnelle le jeu de dupes qui s’organisait en Floride, sous le regard intéressé du FBI. Et justement, malgré le casting impeccable (Édgar Ramírez, Penélope Cruz, Gael García Bernal), on reprocherait presque à Assayas d’avoir voulu trop en dire (2 h 07, un peu long), de multiplier les personnages secondaires et d’accumuler les strates narratives au détriment de la tension et des émotions.