Le Brexit place l'Écosse et l'Ulster au pied du mur

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Le Brexit place l'Écosse et l'Irlande du Nord face à leur destin. En Écosse, où la population avait voté à 60 % en faveur du maintien dans l'Union, la Première ministre Nicola Sturgeon, souhaite concrétiser son objectif : l'indépendance.

"Notre tâche consiste donc à persuader une majorité de personnes en Écosse de choisir l'indépendance, a déclaré Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise. Je veux me concentrer aujourd'hui sur le travail que nous devons faire pour persuader cette majorité que l'indépendance est le bon et le meilleur choix, et comment, ce faisant, nous obtiendrons le droit de la choisir par référendum".

En Irlande, où la question du "backstop" avec l'Ulster a été au coeur des débats, le gouvernement ne cache pas son inquiétude. "Un échec à sécuriser un accord commercial serait une menace majeure pour notre économie, a déclaré Leo Varadkar, Premier ministre irlandais. Donc nous avons vraiment besoin de cet accord. L'idée de règles du jeu équitables est importante parce que, et c'est une vraie préoccupation à travers l'Union, une partie des raisons du Brexit, au moins pour certaines personnes qui sont derrière le Brexit, c'était de nous affaiblir." Le commerce est en effet l'une des dimensions fondamentales des difficiles négociations que Londres et Bruxelles s'apprêtent à entamer.

"L'Irlande du Nord a voté à 56 % pour rester dans l'UE. Donc vous ne trouverez pas ici le genre de grandes célébrations que l'on peut voir dans le reste du Royaume-Uni, conclut la correspondante d'Euronews Shona Murray. Mais à qui que vous parliez, pro ou anti-Brexit, tout le monde est inquiet de l'impact sur l'Irlande du Nord parce que l'Irlande du Nord suivra les mêmes règles européennes qu'avant en ce qui concerne les douanes et les biens. Du côté unioniste, certains craignent que le Brexit ne crée une distance entre l'Ulster et le reste du Royaume-Uni. Et le débat fait rage sur la possibilité que cela ne débouche sur une référendum sur une Irlande réunifiée."