Une personne rapatriée de Wuhan présentait des symptômes du coronavirus
par Marc Leras
MARSEILLE (Reuters) - L'un des 180 Français rapatriés vendredi de Wuhan, foyer de l'épidémie de coronavirus dans le centre de la Chine, présentait des symptômes correspondant à la maladie, a annoncé la ministre de la Santé.
Il a été transféré à l'hôpital marseillais de La Timone, a précisé Agnès Buzyn, interrogée par la presse à l'aéroport de Marignane.
Priée de dire si des tests avaient été effectués à l'arrivée des passagers, la ministre a répondu : "Non, nous n'avons pas effectué de test (...) Des tests seront effectués si une personne présente des symptômes. Il y en avait une dans l'avion. Cette personne a été directement transférée à l'hôpital de la Timone. Elle sera testée et nous aurons les résultats dans la journée."
Agnès Buzyn était auparavant aller accueillir les passagers sur la base aérienne d'Istres, où leur avion s'est posé. Ils seront placés 14 jours en quarantaine dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône.
"Je suis venue m'assurer que toutes les équipes étaient en place", a expliqué la ministre. "Nous avons donc une équipe de la sécurité civile, qui s'occupe de la logistique, une équipe de la Croix-Rouge et une de la réserve sanitaire avec plusieurs médecins, plusieurs infirmières, plusieurs psychologues qui seront à temps plein dans le centre pour accompagner nos compatriotes."
"Nous avons pris toutes les précautions sanitaires pour qu'ils soient bien surveillés pendant leur séjour (...), a-t-elle poursuivi, précisant qu'ils seraient examinés deux fois par jour et transférés dans un hôpital de la région "au moindre signe suspect".
Un deuxième groupe d'expatriés ne présentant pas de symptômes doit être rapatrié prochainement de Wuhan.
"Nous faisons tout pour avoir un deuxième avion tel que nous l'avons prévu, c'est-à-dire un (Airbus) A380 qui pourrait prendre d'abord les Français restés sur place et qui auraient des regrets et des ressortissants de l'UE, voire au-delà (...) Nous espérons pouvoir le faire rentrer dimanche, mais nous n'en avons pas encore la certitude", a ajouté Agnès Buzyn.
(Marc Leras, avec Jean-Philippe Lefief, édité par Bertrand Boucey et Jean-Michel Bélot)