La livre sterling en hausse, jour J pour le Brexit

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Vers 16h35, la livre gagnait 0,44% face au billet vert, à 1,3151 dollar, et 0,18% face à la devise européenne, à 84,11 pence pour un euro.

La livre sterling progressait vendredi face aux autres principales devises, à quelques heures de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Vers 15H35 GMT (16H35 à Paris), la livre gagnait 0,44% face au billet vert, à 1,3151 dollar, et 0,18% face à la devise européenne, à 84,11 pence pour un euro.

Face à cette dernière, elle a grimpé, vers 09H00 GMT, jusqu’à 83,87 pence pour un euro, un niveau plus atteint depuis la mi-décembre.

Après trois années riches en rebondissements pour la livre, «la sortie de ce soir est une simple formalité», a commenté Craig Erlam, selon qui «l’attention est dorénavant tournée vers l’accord commercial pour éviter un retour aux règles de l’OMC le 31 décembre».

Si la livre sterling reste inférieure d’environ 8% et 10% face à l’euro et au dollar, par rapport à ses niveaux d’avant le vote du Brexit en juin 2016, elle a rebondi de 10%, face aux deux devises, depuis ses plus bas en plusieurs années atteints à l’automne.

Mais les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ne seront «pas aussi simples» que le pensent certains, a jugé Antje Praefcke, analyste pour Commerzbank.

Selon lui, la volatilité extrême observée l’année dernière pourrait faire son retour en 2020 à mesure que vont s’approfondir les discussions sur la future relation commerciale.

Le Premier ministre Boris Johnson a déjà promis qu’il ne demanderait pas de prolongation tandis que les dirigeants européens ont averti qu’ils resteront fermes dans les discussions, bien décidés à défendre l’intégrité du marché commun (liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes).

La devise britannique avait déjà terminé en hausse la veille, «en réponse à la décision de la Banque d’Angleterre de ne pas baisser son taux d’intérêt», comme certains investisseurs s’y attendaient, a expliqué Derek Halpenny, analyste pour MUFG.

La perspective d’une baisse des taux d’intérêt pesait sur la livre car elle aurait eu pour effet de rendre la devise moins rémunératrice et donc moins attractive pour les cambistes.