Une première : le Sdis 32 sonde les Gersois sur leur sentiment vis à vis des pompiers
by Serge BoulbèsLe Service départemental d’incendie et de secours (Sdis 32) ne reste jamais les deux pieds dans la même botte! Il vient à nouveau d’innover en organisant un sondage auprès des Gersois afin de faire évoluer son organisation. Une première.
En 2019, les sapeurs-pompiers du Gers ont réalisé 13 238 interventions, soit 1 intervention toutes les 40 minutes. Une activité en augmentation de 5 % par rapport à 2018 marquée en particulier par une nouvelle forte hausse des secours à personne (VSAB) : + 7%.Ces interventions qui ne relèvent nullement de l’urgence « génèrent des tensions opérationnelles sur les 43 centres de secours du département armés à 94 % de personnels volontaires, qui quittent donc leur travail pour assurer leurs missions », souligne d’emblée le colonel Jean-Louis Ferres.
Un sondage inédit
Fort de ces chiffres qui confortent certaines inquiétudes, et dans le cadre de la réalisation du Livre blanc sur la sécurité intérieure voulue par le Premier ministre en juin dernier, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis 32) a innové : pour la première fois sans doute en France, un Sdis interroge les citoyens via un sondage sur son réseau social. Objectifs évidemment : appréhender mieux le ressenti et les attentes des Gersois à propos des activités et interventions des centres de secours du département.
900 réponses à un questionnaire ont ainsi été enregistrées : 54 % sont des femmes, et ceux qui ont pris le temps de remplir le questionnaire sont plutôt des actifs. « 632 citoyens lambda ont pris du temps pour nous, ainsi que 145 élus du département, précise le colonel. Nous avions envoyé le questionnaire en direct à tous les élus de communes, conseil départemental, EPCI ».
Bel échantillon donc!
11 thématiques
Il permet de noter que, 40 % des personnes sensibilisées au sujet, ont elle-même fait appel au centre d’appels 18 et donc aux pompiers au cours de l’année écoulée. « 97% des 900 personnes estiment que leur niveau de confiance sur l’engagement des sapeurs pompiers est bon à très bon », souligne le colonel. Il ajoute : « 94 % connaissent la localisation de leur centre de secours le plus proche. »
Une information à méditer : « 75 % trouvent pertinente l’idée de rassembler tous les numéros d’appel d’urgence en un numéro unique ».
Le questionnaire comptait 11 thématiques, qui pouvaient faire l’objet d’un commentaire annexé. « On notera quelques réserves sur les délais de prise en charge opérationnelle. Même si le niveau d’insatisfaction s’avère faible, il reste à prendre en compte, signale le colonel. Nous sommes dans le Gers, il y a les distances ; par ailleurs, les pompiers volontaires d’astreinte doivent d’abord quitter leur lieu de travail. 7 minutes qui s’ajoutent au temps nécessaire pour s’équiper puis au transport sur site. Enfin, et surtout, trop souvent, nos ambulances les plus proches sont déjà prises par des carences d’ambulances privées. »