Un chasseur de phoque des Îles-de-la-Madeleine attaqué et blessé

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MONTRÉAL — Un chasseur de phoque des Îles-de-la-Madeleine a été attaqué et sérieusement blessé par un phoque gris sur Pictou Island, au large des côtes de la Nouvelle-Écosse, plus tôt cette semaine.

Alexis Boudreault et neuf autres chasseurs se trouvaient sur l’île en fin de journée, mais seulement quatre d’entre eux étaient munis d’un hakapik — le gourdin muni d’une tête de marteau et d’un crochet traditionnellement utilisé pour la chasse au phoque — puisque les six autres avaient apparemment été jugés non conformes par des agents de Pêches et Océans Canada.

M. Boudreault était donc sans défense quand le mâle de 225 kilos l’a attaqué.

Il a trébuché en tentant de s’enfuir, a raconté le capitaine qui escortait le groupe, Denis Éloquin, et c’est à ce moment que l’animal l’a mordu à la jambe. Les autres chasseurs n’ont pas été en mesure d’intervenir à temps.

M. Éloquin a alors communiqué par radio avec la Garde côtière canadienne, qui est arrivée sur place environ deux heures plus tard pour évacuer l’homme de 29 ans vers un hôpital de Charlottetown, sur l’Île-du-Prince-Édouard.

L’incident s’est produit vers 16h30 et M. Boudreault était à l’hôpital à 20h30, selon le capitaine Éloquin.

Ses blessures ont nécessité plusieurs points de suture et il a reçu son congé quelques jours plus tard.

Les phoques gris peuvent courir plus vite qu’un homme sur la terre ferme, a dit M. Éloquin, et ils sont particulièrement agressifs pendant la saison de la reproduction. Si ce n’est pas la première fois qu’il les voit s’en prendre à un chasseur, c’est la première fois en 45 ans de carrière qu’il est témoin d’un incident aussi grave.

C’est aussi la première fois que des agents de Pêches et Océans leur interdisent d’utiliser leur hakapik. Selon M. Éloquin, les crochets des hakapiks jugés non conformes étaient trop longs d’à peine un centimètre et on s’affairait à les modifier à bord du bateau quand le phoque a attaqué M. Boudreault.

Le crochet sert normalement à tirer l’animal après sa mort, a expliqué M. Éloquin. Un chasseur qui tombe à l’eau peut aussi l’utiliser pour se sortir du pétrin. Les anomalies constatées par Pêches et Océans Canada étaient «insignifiantes», selon lui.

Pêches et Océans Canada n’a pas encore répondu à une demande de commentaires de la part de La Presse canadienne.