Calais: La République en marche soutient Natacha Bouchart pour faire barrage au RN

Le parti d’Emmanuel Macron La République en marche (LREM) a officialisé mercredi son soutien à la maire sortante de Calais (Les Républicains) pour les municipales en mars prochain. L’objectif de cette stratégie : barrer la route au Rassemblement national (RN).

« Dans le Pas-de-Calais, La République en marche ne présentera pas de liste dans les villes de plus de 9 000 habitants car la stratégie claire et réfléchie du mouvement est de mettre tout en œuvre pour faire battre les listes RN. Cette stratégie implique de chercher l’alliance la plus large avec les autres forces républicaines en cas de danger comme, entre autres, à Lens, à Hénin-Beaumont ou encore Calais. C’est pour cela que nous avons apporté notre soutien à Madame Natacha Bouchart », justifie Laurence Deschanel, référente LREM pour le Pas-de-Calais. Ce soutien officiel du parti du président de La République assure donc Natacha Bouchart de ne pas avoir face à elle un candidat LREM. Selon nos informations, Janique Fontaine, responsable du comité calaisien de LREM, sera présente sur la liste de Natacha Bouchart.

L’annonce de ce soutien a suscité des réactions parmi les opposants à la maire LR. Virginie Quenez, tête de liste de Respirer Calais 2020 (EELV, Génération.S, LFI, PC et PS), y voit « la fin d’un faux suspens concernant les valeurs de la maire sortante ». La conseillère d’opposition communiste appelle les Calaisiens « à se libérer du choix perdant-perdant entre droite présidentielle-sarkozyste et extrême droite, et enfin choisir de voter pour (…) une alternative qui porte un avenir écologiste, social et apaisé pour Calais ».

Marc-Alexandre De Fleurian, le candidat parachuté par le Rassemblement national (RN), est aussi monté au créneau : « Bouchart = Macron n’est pas qu’un slogan, c’est une réalité ». Et d’ajouter : « Avec ce soutien qui était un secret de polichinelle, Mme Bouchart marque son intention non pas d’être maire mais plutôt sénatrice LREM en septembre prochain ». Dans nos colonnes, la semaine dernière, la maire de Calais affirmait, si elle est réélue pour un troisième mandat, ne pas vouloir quitter sa fonction pour retourner au Sénat. «  J’ai encore beaucoup de choses à apporter. Et j’irai jusqu’à la fin du mandat. Je sais que certains font courir le bruit que je pourrais arrêter avant mais non. Je ne retournerai pas au Sénat. Mon avenir est local et régional  », assurait-elle.