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Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi, à Tripoli en juillet 2007. © Michel Euler/AP/SIPA

Espionnage : les anciens d’Amesys continuent leurs activités en Afrique du Nord

La société française Amesys, qui fait l’objet d’une enquête pour complicité d’actes de torture en Libye, n’existe plus. Mais ses anciens dirigeants n’en continuent pas moins leurs activités au Maghreb et au Moyen-Orient.

Retour en 2011. En ce 20 octobre, Mouammar Kadhafi vient d’être assassiné, alors qu’il s’était résolu à fuir sa capitale, Tripoli. À Paris, le petit monde de la sécurité et du renseignement est en ébullition. Certains célèbrent la disparition du « Guide de la révolution ». D’autres s’inquiètent : la veille, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont déposé une plainte pour « complicités d’actes de torture et disparitions forcées » auprès du tribunal de grande instance de Paris contre l’entreprise française Amesys.

Cette dernière aurait contracté en 2007 avec le gouvernement libyen la fourniture d’un équipement baptisé « Eagle » grâce auquel Tripoli aurait développé un réseau de surveillance des opposants, dont certains auraient été ensuite détenus et torturés.

Neuf ans plus tard, l’affaire est toujours devant la justice, et Amesys a été placée sous le statut de témoin assisté. La société n’existe plus depuis 2012, mais sa disparition est de pure forme.

« Amesys s’est dédoublée »